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"La Route du Père Norbert Mwishabongo"

15 août 2012

15 août 2012

15 août 2012

Fête de l'Assomption

Assomption

L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE 

En 2009, la fête de l'Assomption de la Vierge Marie était célébrée en République Démocratique du Congo, le dimanche 09 août. En ce jour là et précisément en cette belle fête de l'Assomption, je célébrais à Sola, ma première Messe comme prêtre Missionnaire d'Afrique.

Je suis heureux qu'aujourd'hui 15 août 2012, le jour où la fête de l'Assomption est célébrée ici en France (Paris où je suis) et en Algérie ma terre de mission, l'occasion m'a été offerte de célébrer dans notre grande chapelle en présence d'une vingtaine de mes confrères pères Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et d'un nombre de fidèles, la louange et l'action de grâce à l'occasion de l'accomplissement de notre humanité, la glorification de Marie.

Voici ce qu'était mon homélie : 

"Une histoire d'un petit garçon Juif de 4 ans : Mortakai, histoire que vous connaissez peut-être, raconte que Mortakai refusait d'aller à l'école étudier l'Hébreu et la Torah. Chaque fois que ses parents tentaient de l'envoyer à l'école, le petit garçon filait en douce au manège jouer à la balançoire lui-même. Ses parents ont essayé de le persuader d'aller à l’école, ils ont utilisé tant de techniques..., mais rien n'a marché. L'enfant ne voulait pas ni entendre ni comprendre et silencieusement et avec entêtement, il refusait de rester à l'école. Les parents l'ont éventuellement conduit chez un psychologue, psychiatre..., mais rien n'a marché et chaque fois qu'il avait l'occasion, l'enfant filait en douce. Finalement, dans un grand désespoir, les parents amènent l'enfant chez un rabbin, un vieux monsieur, spirituellement astucieux. Le rabbin écoutait attentivement tout ce que les parents de Mortakai racontaient. Sans dire un mot, il prend l'enfant et le serre pendant un certain temps sur sa poitrine. Puis, sans encore dire quoique ce soit, il laisse l'enfant et le remet à ses parents. A partir de ce jour là, Mortakai restait à l'école, ne fuyait plus les leçons et jamais plus il n'y a eu de problème."

Bien chers frères et sœurs ! Que faisons-nous quand nos paroles sont inadéquates ? Que faisons-nous quand nous nous sentons en colère, frustrés ou fatigués ? Que faisons-nous quand nos énergies deviennent inadéquates pour se débrouiller dans la complexité et l'ambigüité de notre vie et amour ? Que faisons-nous quand nous avons besoin d'un certain pouvoir extraterrestre pour calmer la violence, la haine, l'injustice sociale, etc., dans le monde ? Que faisons-nous quand nous sentons le besoin d'une force je ne sais comment la qualifier, pour faire régner la paix, l'intégrité, ... que nous ne pouvons pas par nos propres forces donner et faire régner au monde ?

Voilà le genre des questions que je me posais en lisant et méditant la 1ère et la 2ème lectures dans lesquelles d'une manière ou d'une autre, il s'agit du combat de l'Église, de la vive tension entre le bien, l'appel à la sainteté, la vie éternelle (que Jean dans son langage apocalyptique présente en signe d'une femme vêtue de ceci et cela, femme enceinte) et la mort, les forces du mal, cette présence du mal en nous qui sans cesse nous guette et nous empêche de répondre pleinement à l'appel pour la sainteté que Dieu nous lance à chaque instant ; mal (que Jean appelle Dragon), qui est toujours prêt d'avaler tout acte de générosité, de gentillesse, de joie, d'amour, de compassion, de vie... que je désire accomplir en toute gratuité.

Ne pouvant pas répondre à ces questions, j'ai téléphoné à Saint Luc l'Évangéliste qui à son tour m'a demandé de téléphoner à Marie étant donné que nous célébrons aujourd'hui l'Assomption de la Vierge Marie, un événement de foi très simple et très personnel.

J'ai donc téléphoné à Marie qui m'a répondu simplement et brièvement.

Rien ne sert de se poser toutes ces questions. Une seule chose compte : que ta vie soit un magnificat. Oui, que nos vies, que la vie de chacun, chacune de nous soit un magnificat, voilà ce que je vous souhaite en cette fête de l'Assomption de la Vierge Marie.

Que s'est-il vraiment passé lors de la rencontre entre Marie et Élisabeth ? Luc ne nous dit pas plus que :

VisitationCette rencontre a été une opportunité, une occasion de tressaillir de joie: "L'enfant tressaillit en elle

  1. Une rencontre qui rempli d'Esprit Saint, libère la langue et fait s'écrier d'une voix forte.

  2. Une rencontre qui débouche à la bénédiction et louange de Dieu pour ses merveilles en nous

  3. Une rencontre qui enfin fait chanter un cantique de gratitude, d'exaltation, de reconnaissance au Seigneur, un cantique d'expression d'humilité, de respect, d'adoration et de fidélité de Dieu à ses promesses faites

Frères et sœurs, non seulement qu'en célébrant la fête de l'Assomption de la Vierge Marie je souhaite que la vie de chacun/chacune de nous soit un magnificat mais aussi que toutes nos rencontres d'aujourd'hui, de demain et de toujours, soient une occasion de tressaillir de joie, d'être rempli d'Esprit Saint, de Bénir Dieu, d'amour infini, d'espérance, de vie et de chanter avec Marie magnificat.


Magnificat
(interprété par les Soeurs de la Sainte Famille - Bukavu - 2010)

Amen

Père MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

 La Messe a était offerte pour différentes intentions notamment :

 Pour les Musulmans et Musulmanes qui reconnaissent et vénèrent Marie comme mère du prophète 'Issa' (Jésus).

  • Pour nos différents engagements pastoraux, afin qu'ils soient des occasions de joie, d'espérance, de louange à Dieu, d'humanisation, etc

  • Pour nous-mêmes, afin que la vie de chacun chacune de nous soit un magnificat et que nos rencontres soient des occasions de vie, de bénédiction, de louange à Dieu, etc.

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12 août 2012

3 ans de sacerdoce...

8 août 2009 – 8 août 2012

Trois ans depuis mon ordination sacerdotale...

"Ne désespérons pas malgré la sorte d'orage que nous traversons dans la vie. Continuons avec le Seigneur, à maintenir le volant et conduire la voiture malgré que nous ne voyons plus clair où nous allons (peut-être), ou notre route glisse (peut-être), ou encore que les autres arrêtent, etc. Le soleil brillera encore un jour".  Merci pour vos prières, vos soutiens. De grâce, aidez-moi à faire que les résolutions pour mon ministère sacerdotal deviennent des réalités ! Je compte sur vous, moralement, spirituellement, concrètement, matériellement, etc."

 

{Une fille conduisait avec son père. Comme ils conduisaient, un terrible orage commença. La fille demanda son père: "Que dois-je faire?" Son père lui répond: "Continue à conduire". La voiture commençait de glisser et l'orage devenait de plus en plus terrible. "Que dois-je faire?" demanda la fille à son père! "Continue à conduire" répondit le papa.

Quelques mètres après, la fille constata que 18 voitures se mettaient de côté pour arrêter. Elle dit son père: "Je dois me mettre de côté, arrêter. Je vois très difficilement devant. C'est terrible et d'ailleurs tout le monde arrête !" Son père lui dit: "Ne te décourage pas, continue à conduire seulement". L'orage devenait de plus en plus terrible et avec beaucoup de tonnerres..., la fille n'avait jamais arrêté de conduire ni stoppé la voiture. Un petit moment après, elle pouvait voir un peu clair. Après quelques kms, elle était enfin arrivée sur une route bien sèche, l'orage était fini et le soleil brillait. Son père lui dit: "Maintenant tu peux arrêter et sortir de la voiture". Elle répondit: "Mais pourquoi maintenant ?" Son père lui dit: "Quand tu sors de la voiture, regarde derrière tout ce peuple, toutes les personnes qui ont arrêté et se sont découragées, ils sont encore en plein orage. Parce que tu n'étais jamais découragée, ton orage est maintenant fini."

Voilà un témoignage pour celui qui traverse un temps difficile. Ce n'est pas parce que tout le monde, même les plus forts se sont découragés qu'on doit faire la même chose. Si on continue à maintenir son espérance, son courage, sa confiance, sa détermination, etc., son orage sera terminé, fini ... et le soleil brillera encore sur son visage. Ne jamais se décourager, ne jamais stopper, arrêter à conduire sa voiture même dans les temps les plus durs, sombres, désastreux ... de la vie. Ne te décourage jamais car Dieu ne se découragera jamais ni de toi ni pour toi.}

ouverture

 

Bien chers frères et sœurs, bien chers amis et amies paix et espérance !

Il y a jour pour jour sept ans et presque deux mois depuis que mon frère aîné Emmanuel MWANA MASOMA est mort (le 25 juin 2005) à Sola alors que j'étais déjà en route vers Nairobi/Kenya pour mes études théologiques. Ne l'ayant pas enterré, je suis arrivé à Goma à 9h du matin le 25 juin 2005. A 10h, une Messe avait été célébrée dans notre chapelle de la maison Lavigerie à Goma. L'évangile du jour était exactement cet évangile que j'ai encore lu et prêché ce matin: "En cours de route, un homme dit à Jésus: 'je te suivrai partout où tu iras.' Jésus lui déclara: 'Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête." Il dit à un autre: 'Suis-moi.' L'homme répondit: 'Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.' Mais Jésus répliqua: 'Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu.'. Un autre encore lui dit: 'Je te suivrai, Seigneur; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison." Jésus lui répondit: 'Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas fait pour le Royaume de Dieu." (Luc 9, 57-62) {Évangile de la mémoire de Saint Dominique}

Avec la communauté et l'assemblée des fidèles qui sont venus célébrer avec nous, j'ai encore senti le choc que j'avais senti à Goma lors de la messe et là encore je dis qu'il nous arrive parfois de prêcher une Parole dont nous n'avons absolument pas l'expérience. Il est plus facile de prêcher une Parole dont nous n'avons pas l'expérience comme il est facile de fois, de dire une parole de consolation, de sympathie, etc., pour quelqu'un en situation de souffrance ou éprouvé, ou encore ...

C'est seulement le 25 juin 2005 que j'ai fait l'expérience de combien suivre le Christ exige de 035_6rnous une option radicale. Alors qu'il est encore aujourd'hui, des gens qui me demandent toujours comment es-tu parti sans enterrer ton frère? etc.,  me voici aujourd'hui célébrant trois (3) ans d'ordination sacerdotale en écoutant en méditant encore au fond de moi l'évangile qui m'avait secoué, bouleversé jusqu'aux entrailles en entendant "laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu". "Qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas fait pour le Royaume de Dieu." Oui, Seigneur, te suivre exige de moi une option fondamentale et radicale jour après jour.

Mais comment te suivre dans la situation dans laquelle je suis aujourd'hui ? Comment annoncer le Règne de Dieu quand l'orage des douleurs physiques m'accable tellement au point que me voici très limité en mouvement, contact, etc. ? Comment continuer à conduire ma voiture alors que l'orage que je vis depuis deux ans maintenant ne semble pas finir et que le soleil ne brille toujours pas ?

Frères et sœurs, Jésus nous appelle qu'importe la nature de notre vocation. Il demande de nous non un "OUI avec des conditions" mais un "OUI sans aucune condition"

Célébrant aujourd'hui 3 ans depuis mon ordination sacerdotale et demain 3 ans depuis ma première messe d'action de grâce, je demande au Seigneur la grâce de la disponibilité pour le suivre en ne posant aucune condition et cela dans n'importe quelle condition physique. Que le Seigneur me donne la grâce de rester fidèle à lui et de réaliser jour après jour, les résolutions prises pour mon ministère sacerdotal comme me l'a rappelé le père Baudouin WATERKEYN dans son homélie à l'occasion de la Messe d'action de grâce à Sola le 09 /08/ 2009 :

"... On dit que l’Église marchait avec les pieds des prêtres. Les prêtres, rappelle-toi, sont en première ligne, s'ils trébuchent, l’Église ralentit, s'ils s'affaiblissent spirituellement, l’Église s'affaiblit. Mon cher Norbert, c'est ta chance que l'année 2009, de ton ordination est celle choisie par l’Église pour être l'année du sacerdoce, et qui invite les catholiques du monde entier à prier pour leurs prêtres, dont tu fais partie depuis hier, jour de ton ordination. Que toutes ces prières à ton intention t'aident à réaliser tes résolutions de retraite que tu m'as confiées, celles d'être un artisan de paix, apôtre de réconciliation, comme l'était le curé d'Ars, sensible aux cris de tous tes frères et sœurs, et d'être un prêtre humain, compatissant spécialement envers tous ceux et celles qui souffrent dans le monde.

DSCN1696rComme toi, mon cher Norbert, j'ai voulu pour la circonstance de ton ordination et première messe de vêtir mon habit "père blanc", je l'ai fait pour témoigner ma reconnaissance de tout ce que j'ai reçu de cette grande famille, et en mémoire de tous les pères blancs qui ont travaillé ici à Sola, dont on fêtera l'année prochaine le centième anniversaire.

En Europe, nous n'avons pratiquement plus de séminaristes ni de candidats "Pères Blancs". En Afrique il y en a près de 350 jeunes comme toi Norbert, qui se préparent à le devenir. (...). L'Église restera toujours "missionnaire", cette fête d'hier et celle d'aujourd'hui sont une invitation pour tous les jeunes de Sola, à prier pour qu'il y ait encore d'autres jeunes, dans cette paroisse et diocèse de Kongolo, de bonne volonté pour construire un monde d'amour, de partage et de paix. Aime et fais ce que tu veux, disait St. Augustin, à condition que ce ne soit pas un amour érotique mais qui vienne de Dieu. Soyez des vivants, n'ayez pas peur, vivez l’Évangile à plein tube, disait Jean Paul II, le grand ami des jeunes du monde entier.

En ce beau jour de l'aboutissement d'une vocation missionnaire, je voudrais citer quelques paroles de notre Fondateur, le Cardinal Lavigerie. ' Être missionnaire c'est quoi ?' ''Être apôtre, être envoyé par le Père comme mon père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Oui être missionnaire c'est être envoyé, par qui ??? par Jésus, par Dieu, pour faire quoi ??? l’œuvre qu'il m'a demandée et qu'il te demande d'accomplir que ce soit dans un hôpital de Lubumbashi ou dans un poste au Maghreb à Ghardaïa ... toutes ces nominations, et tu en auras d'autres sont secondaires, ce qui compte c'est d'être AMOUREUX DE JÉSUS ET DE LE RAYONNER ;  jadis on disait :

Être missionnaire ? pour sauver les âmes.

Puis on a dit : pour fonder l’Église.

Puis on a dit : pour la première évangélisation.

Puis : pour les tâches initiales.

Puis : pour Justice et Paix ...

Mon cher Norbert, tout cela est bon; ce qui compte c'est : RAYONNER L'AMOUR DE JÉSUS LA OU TU SERAS. (...).

Mon cher Norbert, que Marie ait une grande place dans ta vie de prêtre et de missionnaire, c'est le plus beau souhait que je puisse faire en cette occasion de ta première messe le jour de cette belle fête de l'Assomption. Que ta vie soit un Magnificat comme Marie l'a chanté lors de la première rencontre de Jésus et de Jean Baptiste comme nous venons de l'entendre dans l’Évangile d'aujourd'hui.


Magnificat

Tu commences depuis hier ta première journée de prêtre, j'en ai 18,800 !!! depuis mon ordination, je me permets de te donner un dernier conseil sous la forme d'une "hadisi" (histoire). Comme Jésus n'a jamais caché à ses apôtres, qu'il auront dur, que le sacerdoce et la vie missionnaire ce n'est pas de la confiture, le disciple n'est pas au-dessus du Maître... Tu as choisi l'Algérie, pays musulman. Là ou Lavigerie à choisi ses premiers missionnaires, tu n'auras pas beaucoup de consolations: conversions massives, baptêmes en abondance, Eucharistie par centaines, ... non. C'est Jésus qui a modelé le pot que tu es. Jésus te dit: "Norbert tu es mon vase d'argile, tu n'es pas encore achevé, tu es en train de prendre la forme de mon fils dit Dieu. Voici peut-être que tu vas bientôt te désoler parce que tu as pris quelques fêlures, cassures, brisures. N'oublie pas c'est la condition de tout vase. (L'histoire est celle d'une dame chinoise qui possédait deux grands pots chacun suspendu au bout d'une perche: un fêlé [que le père Baudouin disait que c'était moi] et l'autre parfait pas le moindre trou)."

La conclusion de l'histoire et de l'homélie du père Baudouin était: "Bonne chance, cher Norbert, et bon apostolat, à nous revoir à ton premier jubilé de 10 ans, ce sera pour moi : sûrement en voiturette de handicapé..." Baudouin. 

Bien cher Baudouin, merci pour cette homélie qui, dès le deuxième jour de ma vie comme prêtre me préparait déjà à vivre toute circonstance de la vie en pleine confiance, avec courage, endurance, foi, espérance ... tout en m’abonnant entre les mains du Seigneur et en implorant le secours Marial.

Merci et qu'il en soit ainsi aujourd'hui alors que je célèbre 3 ans de vie sacerdotale. Encore 7 ans pour notre rendez-vous. Toi en bonne forme et moi en voiturette de handicapé. 

A vous tous et toutes, ne jamais désespérer de la vie. Courage et confiance. Le Christ a vaincu le monde. Qu'il nous aide à tenir malgré la sorte d'orage que chacun, chacune traverse où traversera dans la vie.

Merci aussi pour votre aide afin que mes résolutions pour mon ministère sacerdotal deviennent des réalités.

P. MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

Missionnaire d'Afrique.

1 août 2012

Bilan de santé à Paris

BILAN DE SANTE A PARIS

 

Paris, le 30 juillet 2012

Bien chers frères,  bien chères sœurs, paix et espérance !

C'est dans l'isolement que j'ai été hospitalisé pendant mon séjour de 3 jours et 3 nuits à l'hôpital Saint Joseph. J’ai été isolé parce que je venais de l'étranger et que j'avais été hospitalisé ailleurs. Par contre, je ne suis absolument pas isolé ici en communauté Rue Friant, où l'humour des uns et des autres se pratique avec le sourire et où la vie fraternelle et le souci fraternel sont, on dirait, des devises.

Oui, depuis mardi passé 24 juillet à 15h, j'ai été dans ma chambre à l'hôpital où tout de suite sur la porte de ma chambre était collé un papier : précaution en cas de contact avec le patient porter les gants et le sur-blouson. A la sortie se laver les mains avec de l'alcool.

DSCN2131

Le Père Norbert dans sa chambre à l'hôpital Saint-Joseph à Paris

… Enfin, j'ai donc passé trois jours pleins d'activités médicales que je vous raconte ici dans ce petit partage d'une semaine jour pour jour.

Lundi 23, je suis resté en communauté toute la journée.
 
Mardi 24 : Je me suis engagé à célébrer la Messe de 11h30 en communauté, messe à laquelle Anne et Patrick De B. ont participé, comme ils étaient venus me rendre visite à 11h25. Ils sont restés manger avec nous et nous avons eu un magnifique partage. J'ai eu en effet les fraiches nouvelles de Ghardaïa.

4h30 départ à l'hôpital où j'étais conduit par le confrère Pierre Jault et Sarti. Sarti est resté avec moi jusqu'à la fin des dernières formalités en chambre. Là nous avons, avec lui partagé sur la signification des noms: Sarti et Mwishabongo. Quelques minutes avant le départ de Sarti, Georges Riffault nous a rejoints. Les deux sont rentrés ensemble en communauté.

Après leur départ, mon docteur Interniste, Dr. K. (Généraliste) vient pour le contact et faire le point. Je reprends avec lui toute mon histoire et parcours médical. Il prend avec lui tout mon dossier médical et sort.

Après sa sortie, le temps de commencer le bilan de santé : urines et selles. (Le soir l'infirmière m'annonce que tout était ok. Rien à craindre pour les deux analyses.

Mercredi 25 : 7h30, deux infirmières étaient déjà dans la chambre pour le prélèvement du sang. (12 différentes prises de sang pour évidement 12 analyses différentes). 8h, un pot de 2 litres m'était donné. Fini de faire le petit besoin dans la toilette, il faut utiliser ce pot pendant 24h. J'en ai rempli 3. (de 8h à 8h Jeudi).

14h30 : 6 séances de radio : 4 de la colonne lombaire et 2 du fémur.
Mercredi 17h, le docteur interniste m'annonce que tout est bon pour l'instant. Mais la suite des analyses continue et cela sera à mon médecin traitant (Dr. B., Spécialiste Rhumatologue) de m'annoncer les résultats quand ils seront prêts.

Jeudi 26 : 7h30, L'infirmière de garde vient me donner mes médicaments. Puis elle m'annonce que mon docteur Interniste a prescrit pour moi deux ampoules de vitamine D3, car il semble que depuis un certain temps, je n'étais plus exposé au soleil. (J'éclate de rire. Car venant de l'Algérie où l'été frappait déjà bien bien... 40°c à l'ombre, mais bon, j'ai pris le contenu qui m'était déjà mis dans un verre. Bien sûr que les ampoules étaient cassées devant moi).

8h: une autre infirmière est venue prélever les urines dans les boites puis jeter les restes. A présent tu continue tes petits besoins dans la toilette. N'utilise plus les pots. C'est fini, m'annonce l'infirmière.

9h30, deux docteurs entrent dans ma chambre: Dr K., mon docteur Interniste, et une spécialiste je ne me rappelle plus en quoi. 30 minutes de séance de différents mouvements et analyses. Pour la première fois j'ai enfin un après midi de calme.

16h15, Jacques AMYOT, le responsable de la communauté de la rue Friant est venu me rendre visite. Un partage fraternel puis annonce des nouvelles communautaires. Avant de prier un Notre Père ensemble, il me dit "Eh bien mon cher, pourquoi tant de précautions pour entrer dans ta chambre ? Je lui explique. Il rit et me dit, « oh, je ne leur dirai pas que je viens d'Afrique du Sud alors ». Nous rions puis prions le Notre Père et il part.

Vendredi 27 : Rien de spécial de 7h à 10h sauf, un coup de téléphone d'un ami: Xavier DRIENCOURT, m'annonçant qu'il passerait à 15h pour me rendre visite.

A 10h30: mon médecin traitant, Dr. B. entre dans ma chambre. 1ère visite depuis mon hospitalisation. Il me fait le point du bilan fait depuis mardi jusque vendredi. Voici ce que je peux vous partager de notre entretien :

1. L'éventualité d'opération gauche : il me dit que dans leur décision, ils préfèrent commencer par la kiné. Et donc plus d'infiltration ni autre injection. Commençons avec la kiné et nous verrons ce que cela donnera. La lésion tendineuse supra-épineux est confirmée.
 
2. Hanche-dos : rien de nouveau que la confirmation de l'écart entre mes deux bassins (cfr. un de mes partages). Ce fait provoque alors que la colonne vertébrale est tordue et affaissée. (Il ne faut surtout pas s'affoler mon Père, me dit-il, rien de grave bien que cela ne veut pas dire moins douloureux.)

3. On voit évidemment que le fémur gauche n'est pas droit.

Conclusion :
a. Commençons d'abord par la kiné et nous verrons d'ici début septembre comment envisager la suite.

b. Voir un podologue pour une évaluation des radios du bassin et me faire une semelle adaptée pour la jambe gauche.

Je lui demande sur le port du corset : continue à le porter mon père. Nous verrons lors de notre prochain rendez-vous d'ici septembre comment envisage progressivement l'arrêt ou diminuer le temps de le porter par jour.

Puis il ajoute, tu continues avec les mêmes médicaments comme prescrits en Afrique du Sud. Mais d'ici deux semaines ils vont finir je lui dis, tu auras l'équivalent ici en France. Une ordonnance médicale te sera donnée. (Répondant à une de ses questions sur : "Mon père, envisageons l'impossible, que feras-tu si d'ici demain tu retrouves ta santé, voudras-tu rester un moment en France pour te reposer ou partir? Je préfère rentrer le même jour en mission. Il appartient aux supérieurs de me nommer. Il rétorque: « Tu es fou ou quoi! De toutes les façons cela n'est pas le cas. Mais, après un temps de souffrance pareille, il faut te reposer, tu dois être bien fatigué, cela se voit {...} Bien, on se voit début septembre car moi je pars demain samedi 28 pour mon congé bien mérité ».

A 11h15 : mon médecin Interniste entre et me donne les différentes prescriptions : ordonnance pour 30 séances de kiné pour l'épaule et 30 pour la colonne lombaire.

Ordonnance pour le/la podologue diplômé d’État. Ordonnance pour les médicaments. Tout mon dossier médical et enfin, lettre de sortie pour 13h.

J'appelle Georges et lui annonce de venir me chercher pour rentrer en communauté. J'appelle aussi l'ami Xavier mais dommage, c'est la secrétaire qui prend le téléphone. Je lui dis d'annoncer à Xavier de venir comme prévu à 15h pas à l'hôpital mais à la rue Friant car je sortais à 13h. Mais elle avait compris que j'avais demandé à Xavier de venir à 13h alors que moi je ne suis arrivé à la rue Friant qu'à 14h45.

Si cela n'est pas de l'indiscrétion de ma part et si telle serait le cas, j'espère être pardonné ; le docteur B. a même dit au Père chargé des malades qu'il me faut du temps de repos, que je puisse apprendre dans la vie à me reposer. (...).

Me voici donc de retour en communauté depuis vendredi 14h45. Mais avec un rhume qui me fait tousser toute les 2 - 3 minutes et un nez qui coule. Et bien, je vous assure que la toux suite au rhume et les douleurs de la colonne vertébrale... cela ne m'est pas favorable pour le repos à présent comme recommandé par mon mécanicien.

A vous tous et toutes, bonne semaine et bon début du mois d'août.
Alors que certains célèbrent: 75, 50, 25, ... de sacerdoce, moi je célèbrerai le 08/08, 3 ans d'ordination sacerdotale.


Fraternellement
Amicalement,
Norbert.


 

 

 

14 juillet 2012

Episode parisien...

Le Père Norbert à Paris

Ce sont les problèmes récurrents de santé qui obligent le Père Norbert à séjourner cette fois dans la maison des Pères Blancs à Paris (rue Friant) dans l'espoir de trouver en France une solution médicale à une pathologie compliquée, qui s'avère malheureusement toujours aussi invalidante, malgré les divers traitements entrepris précédemment...

Surmontant ce handicap, ce sera sans nul doute une occasion pour le P. Norbert de faire de nouvelles rencontres, de rendre de nouveaux services et, selon son habitude, il tiendra à partager ses expériences avec les lecteurs de ce blog...  On attend donc avec intérêt son prochain billet, et on lui souhaite surtout bon courage et prompte amélioration de sa santé. 

1er billet parisien : démarches médicales : Billet_Paris_15_jul_2012

Chapeau_sandales_ordination
Au moment de son ordination, le P. Norbert a reçu une canne, un chapeau et des sandales
pour parcourir les chemins du monde en annonçant la Bonne Nouvelle...
On lui souhaite de se retrouver bien vite sur les routes, mais en bonne forme physique, et
sans plus devoir s'arrêter dans les établissements de soins, cliniques et autres hôpitaux...


 

 

 

8 juin 2012

Séjour à Alger (mai-juin 2012)

Norbert à ND_Afrique_r

Bien chers frères, bien chères sœurs,
bien chers amis paix et espérance !

C'est à l'occasion du jour de ma fête patronale : le 06 juin que, à 17h15 j'étais à l'aéroport national d'Alger pour le voyage Alger - Ghardaïa, ma communauté de vie missionnaire d'Afrique et ma paroisse.

Embarqués dans l'avion pour le vol Alger - Ghardaïa à 18h50 (1h30 de vol), le commandant de bord annonce à 19h05 à notre grande surprise :

"Mesdames et messieurs, nous tenons à vous informer que l'appareil a une panne technique. Nous vous prions donc de débarquer tout en vous assurant que nous partirons aujourd'hui même pour Ghardaïa après la réparation de la panne qui prendre un certain temps. Nous ne pouvons pas vous dire à présent combien de temps cela prendra. Merci."

En effet : nous avions vu à trois reprises, que les hélices de l'avion tournaient puis s'arrêtaient et cela nous étonnait. Je pensais personnellement que cela était dû au fait qu'un passager serait peut-être en retard et que la compagnie avait demandé aux pilotes d'attendre. Mais, après l'annonce, nous avons su que cela était dû à une panne technique. Heureusement qu'elle fut détectée alors que nous étions encore sur terre. Que se serait-il passé si nous avions déjà été dans les airs ?

Je suis donc bien arrivé à Ghardaïa le 06 Juin à 22h00 heure locale au lieu de 20h20 comme cela était prévu au départ. Je suis ici pour dire bonjour pour un très court séjour du fait que je reprends l'avion Ghardaïa - Alger le 20 juin à 8h00. J'évolue un peu bien... bien que ma situation varie au jour le jour au point que je ne maitrise plus mon rythme de vie du point de vue la fréquence des douleurs par jours...

Salutation amicale.

Norbert


ND_Afrique_Alger_vitraux Norbert 09 161_r

Ci-dessous, juste un petit texte reçu d'un confrère comme souhait le jour de ma fête patronale. Le vitrail (ci-dessus) se trouve dans la Basilique Notre-Dame d'Afrique à Alger. Une Basilique tenue par les Missionnaires d'Afrique de la communauté du lieu. J'ai vécu dans cette communauté la dernière semaine du mois de mai 2012. J'y passerai encore un temps de vie, avant mon départ pour la suite des soins médicaux peut-être à Paris.

Bonne fête Norbert,
A gauche tu reconnaîtras ton saint patron dans la basilique
Et voici sa biographie
Fraternellement
Bernard

SAINT NORBERT Archevêque, Fondateur de l'Ordre des Prémontrés (1080-1134)

        Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature ; mais il fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs. 
         Il avait déjà trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d'un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela ; car Norbert entendit une voix céleste lui dire : " Pourquoi me fuis-tu ? Je te destinais à édifier mon Église, et tu scandalises mon peuple. " En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu : " Seigneur, que demandez-vous de moi ? " Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence. 
         La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le Saint Sacrifice de la Messe. 
         Norbert obtint du Pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver, au milieu de la neige, n'avait pour vêtement qu'un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent ; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités. 
         Cependant Dieu réservait à Norbert la gloire de fonder l'Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour son Ordre la règle de ce grand docteur. Il fut lui-même la règle vivante de ses frères. 
         En 1126, se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance : Norbert fut obligé d'accepter l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d'abondants fruits de salut. Rien du reste, n'avait changé dans sa vie, et jusqu'à sa mort il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa cellule.

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Alger - Basilique Notre-Dame d'Afrique après sa restauration

 

 

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7 juin 2012

Madame l'Afrique

BASILIQUE NOTRE-DAME D'AFRIQUE à ALGER

Madale l_Afrique

Le Père Norbert nous envoie quelques photos de la magnifique Basilique Notre-Dame d'Afrique à Alger, où il s'est retrouvé affecté lors de ses séjours à Alger. Nul doute qu'on aura l'occasion de reparler de ce sanctuaire si les pas de Norbert l'y conduisent à nouveau...

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Construite sur un promontoire situé à 124 m au dessus de la mer, la Basilique domine la Méditerranée
et est visible de toute la ville d'Alger

La Basilique, familièrement appelée "Madame l'Afrique" (ou Lalla Myriam) par les Algérois, a été construite il y a 140 ans. Très abimée par les vents marins et plusieurs tremblements de terre -surtout celui de 2003- son état nécessitait d'importants travaux de restauration. C'est dans une harmonie exemplaire et en plein accord que l'Etat algérien, l'Etat français, l'Union européenne, des communautés urbaines dont la wilaya d'Alger et Marseille, ainsi que d'importantes entreprises tant algériennes que françaises ont contribué a redonner jeunesse et fraicheur à ce splendide bâtiment. 

Autel principal_r

Tant l'extérieur que l'intérieur ont fait l'objet de la récente restauration.
Un chantier école, en participant activement au chantier, a permis à de jeunes
professionnels issus de la Casbah de se former aux métiers de la taille de
pierre et de la maçonnerie sur patrimoine ancien.

basilique-notre-dame-afrique-alger-2
L'importance symbolique et religieuse de l'édifice se trouve résumée dans cette
maxime inscrite en français, en arabe et en berbère, sur le mur de l'abside derrière l'autel :

« Notre Dame d'Afrique priez pour nous et pour les Musulmans. »

 

 


 

15 mai 2012

News avril-mai 2012

NEWS

Message du 5 mai

Juste vous annoncer mon arrivée à Alger l'après-midi du mardi 08 Mai. (le déplacement du P. Norbert vers Ghardaïa est prévu vers le 13 mai. ndlr)

Message du 3 mai (extrait)

Mon opération chirurgicale "radiofrequency" qui était prévue (le 2 mai) à 14h00 heure locale, a finalement eu lieu de 19h00 à 20h30 hier. Après l'avoir passée, je puis vous dire que c'est une opération à ne pas vouloir deux fois suite à sa nature. De quoi s'agit-il comme opération ? En quelques mots, cette opération consiste en une combinaison de trois techniques: Injection des piqûres - traitement électrique - injection de médicaments; toutes ces trois techniques en permanent dialogue entre médecin traitant (le médecin principal) - patient - médecins traitant de loin (sur ordinateurs et autres machines) - médecin anesthésiste et personnels de la salle d'opération. Parlant du patient: cette chirurgie se fait non sous anesthésie totale du fait du dialogue entre lui et son médecin principal. Et donc, une très faible quantité est injectée juste pour stimuler et diminuer un peu les douleurs. Mais sinon, elle est une opération très très douloureuse.

...

En réalité, je ne souhaiterai absolument pas avoir une deuxième opération de ce genre (radiofrequency) Mais, n'ayant pas de choix ou d'alternative, je l'accepterai volontiers. Le docteur lui-même disait que normalement c'est une opération très douloureuse mais elle permet d'arrêter la progression de la maladie. Il arrive disait-il que pour certains/certaines, elle guérit la maladie. Au départ de l'opération (après la pose de la cinquième aiguille), je ne pouvais plus me contenir, la voix est donc sortie et j'ai crié dans presque toutes les langues que je connais, demandant au docteur un repos mais bon, il faillait qu'il finisse l'opération. Après 1h30 minutes, mon calvaire dans la salle d'opération était fini mais toute la nuit, je ne pouvais pas dormir à cause des douleurs. Il faillait rester couché sur son dos sans tourner ni du côté gauche ni du côté droit, pendant 6 heures. Ceci pour éviter que du sang ne coule à l'intérieur. Enfin, me voici sorti de l'hôpital aujourd'hui à 13h00...

...

 

Message reçu le mardi 24 avril 2012

Juste annoncer un changement de programme Mon médecin vient de m'appeler: Il aura une très grande opération qui durera 11h (5niveaux de colonne vertébrale à changer plus disque). Il ne peut plus ajouter une autre opération pour demain. Comme vendredi c'est congé ici, samedi-dimanche pas de travail; Lundi il y a manifestation, Mardi congé; mon opération n'est peut se faire que Mercredi 02 Mai. Admission en hôpital à 8h du matin. J'espère que je serai prêt pour voyager la fin de la même semaine. Normalement mon retour en Algérie est prévu pour le 07/05. J'espère seulement qu'il n'y aura pas de changement de date. Union de prières, Norbert
3 mars 2012

Retour en Afrique du Sud

Retour en Afrique du Sud

On l'a vu (voir post du 7 février), l'année 2011 du Père Norbert n'a pas été très reposante. Du côté de sa santé, début 2012, un bilan devait être fait en Afrique du Sud, là où les premiers traitements avaient été entrepris.

Déjà le voyage d'Alger à Johannesburg a été mémorable : devant la persistance de vives douleurs, de nouvelles mesures ont dû être prises.

 

Oui, comme prévu, j'étais admis en clinique le 29/02 à 10h00 du matin.

Que des formalités à faire, oh mon Dieu ! que des papiers, formulaires à remplir …. eh oui ! J'ai vu défiler des infirmières et docteurs avec différents formulaires et me posant presque les mêmes questions. Le seul docteur que je n'ai pas vu avant l'entrée en salle d'opération était évidemment mon médecin principal Percy MILLER.

Lui avait seulement envoyé dans le bloc où j'étais admis, un papier (pour mettre dans mon dossier au bloc) expliquant ce que je devais subir : Infiltrations au niveau du bloc lomber, hanche et épaule.

A 12h j'ai fini à remplir toutes les formalités et les contrôles de tention, température... avaient commencé. 12h30, une infirmière vient m'annoncer que je serai en bloc opératoire à 14h00, je lui dis normalement le docteur m'avait dit que j'y serai à 16 ou 17h. Elle répond, non, à 14h00 voilà ce que nous venons de recevoir de ton docteur comme information.

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A 13h15, le docteur anesthésiste vient me faire des contrôles : poumon, respiration, la bouche, les yeux.... puis des conseils. Il me pose encore les mêmes questions que les autres. Il demande si cela était ma première fois d'être en salle d'opération et de recevoir une anesthésie. Je lui réponds que non, cela sera ma 4ème fois de recevoir une anesthésie mais précision, cette fois-ci sera la première fois que je recevrai une anesthésie générale. Quand il avait fini son interrogatoire avec moi, il me dit : « (We shall meet some time this evening or tonight, keep well). Nous nous rencontrerons à un certaint moment ce soir ou cette nuit. Tiens bon »

Prévu à 14h00 (selon l'infirmière) 16h00 ou 17h00 (selon ce que le docteur m'avait annoncé le jour du rendez-vous), j'étais conduit dans la salle d'attente pour accéder à la salle d'opération, à 21h45. Dans cette salle j'ai rencotré deux patients qui étaient avant moi et qui attendaient leur entrée dans la salle d'opération. A 21h50, alors que nous parlions entre nous trois, le docteur Percy Miller est enfin venu et nous appelant chacun par son nom, il nous assurait que nous trois, nous serions dans les salles d'opérations dans cinq minutes. L'hôpital Bedford Gardens, a plus de 5 salles d'opération.

DSCN0969

A 22h, j'étais enfin dans la salle d'opération n°1. Encore bien éveillé, allongé sur la table d'opération et ayant déjà un nombre de (petits tuyaux) fixés sur tout mon dos et mes épaules ; un grand écran a été placé devant moi pour que je confirme les endroits pour les infiltrations. Une fois que j'avais confirmé, l'anesthésiste a demandé à une infirmière d'avertir docteur Percy que dans 5 minutes, il devait être à mes côtés pour les INFILTRATIONS. Je ne sais plus ce qu'était la suite et qu'est ce qui s'était passé de 22h05 à 4h00 du matin temps que je me suis rendu compte que j'étais déjà dans la salle de malades où j'étais admis. La première personne qui était à mes côtés, était évidemment le docteur Percy lui-même qui demandait aux infirmières de me donner du thé sans sucre ni lait, mais bien chaud. Après la demande aux infirmières, il m'a dit qu'il reviendra à 9h du matin pour se rendre compte de mon évolution. Avant de partir, il m'a demandé de boire beaucoup d'eau et essayer d'uriner toutes les 30 minutes pour évacuer les médicaments infiltrés. 

A 9h30, le docteur était revenu. Après s'être informé de mon état, il m'a prescrit des médicaments à prendre pendant une semaine, m'a demandé de marcher et marcher sur une surface plate portant toujours mon corset. Après cette recommandation, il a signé ma sortie d'hôpital.

Juste vous donner une idée de combien ce docteur est chargé : la nuit du 29/02, nous étions (dans le bloc des malades où j'étais admis), 12 patients qui attendaient soit une opération, soit une infiltration. Dieu merci il y a plus de 5 salles d'opération. Mais, un peut se demander quand est-ce que le docteur se repose ? Non seulement le docteur Percy, mais aussi d'autres car dans la salle où j'étais interné, avant d'être transposté dans la salle d'attente pour la salle d'opération, trois de mes collègues de salle étaient admis en salle d'opération (puis permis de sortir de l'hôpital pour laisser la place à d'autres) et deux attendaient être admis en salle d'opération par leurs docteurs.

Les pensements que j'ai à l'épaule et au dos – hanche, je dois les enlever dimanche (pas donc de douche complète d'ici dimanche) et il me faudra appeler le cabinet du docteur mardi pour accès de parler avec lui et ainsi il me dira la suite.

Je suis donc de retour à la maison (en communauté) depuis hier à 11h20. Fatigué. Quand je prends les médicament prescrits, je sens de vertige, fatigue, une chaleur qui monte et j'ai l'impression de suffoquer. Mais bon, le docteur me disait que c'était des medicements très fort. Quand je regarde les mg, il ne s'agit que de 75mg : Venlor XR 75mg, Lyrica 75mg et Temgesic Subling Tab (mg non déterminer). Le docteur disait qu'il est très fort. Je le prends non avec de l'eau mais juste glisser un comprimé en dessous de la langue.

Voilà un update pour cette semaine.

 

De tout cœur,

Norbert MUKWANGA.

25 février 2012

Aventure de voyage

Johannesburg - 8 février 2012

Aventure du voyage

Je suis arrivé ce matin à 9h20 heure locale à Johannesburg. Mon voyage comme tu le sais, était prévu pour le 06 et arrivé le 07. Mais quelle aventure ? Quel dommage ? Lundi 06/02, je me présente à l'aéroport à Alger, après 5 heures debout pour les formalités d'enregistrement, les checkings, etc ; à 13h25, je fais mon embarquement dans l'avion Qatar Airways pour le voyage Alger - Doha à 14h25.

Une fois dans l'avion, tu ne peux croire mon frère, j'ai bloqué, je ne pouvais ni me mettre debout, ni m'assoir ni faire aucun autre mouvement. Des douleurs épouvantables m'ont pris. Les hôtesses mes couchent rapidement sur 4 chaises (fauteuils), elles appellent les chargées de soins médicaux à bord, elles viennent et se disent le cas est grave, le commandant de bord arrive et signale au chef d'escale Qatar Airways à Alger. Il arrive et observe. Faut-il retarder le décollage ? pour lui permettre de se reposer et espérer qu'il peut voyager ? demande le commandant de bord. Le chef d'escale décide : évacuation d'urgence du malade. Il s'en prend à l'équipe qui faisait l'enregistrement des bagages, à la police, à presque tout le monde car semble t-il je me plaignais d'être trop gardé debout. Ce qui est d'ailleurs vrai car la police ne connaissait pas le genre du corset et pensait avoir à faire à un .... 

Ce chef d'escale d'une humanité formidable me demande si j'avais le contact de mon docteur traitant en Afrique du sud et un membre de famille. Je le lui donne. Très vite il les contacte et annonce que je ne pourrais plus arriver le 07 mais une autre fois. Il demande au docteur de produire d'urgence une attestation approuvant que je peux voyager. Il contacte la direction générale de Qatar à Doha et les médecins en charge de la compagnie. Mon histoire devient finalement une histoire entre trois médecins dans trois continents différents : Afrique - Asie et Amérique. Mardi 10h00, je suis convoqué à l'aéroport d'urgence : entretien avec le médecin à Doha et celui en Amérique. Au moment de l'entretien un fax de mon docteur à Johannesburg arrive : il peut voyager à n'importe quel moment et ne souffre d'aucune maladie contagieuse ni lui interdisant un voyage par avion. Il souffre de douleurs...

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A l'aéroport d'Alger avec Nawel Kjeira, vice chef d'escale de Qatar Airways à Alger
et le Père Francis Du Pont, ancien du Congo (Katana Fomulac/Bukavu)

 Le chef d’escale Alger est informé et mon départ est décidé sur place. Il doit partir le plus vite que possible en Afrique du Sud pour les soins : je passe du bureau à l’enregistrement et dès ce temps, sur une chaise roulante. Les confrères sont avertis par le chef d'escale. Du chef d'escale, une infirmière est détachée pour m'accompagner jusqu'à Doha ( une indienne de mère tanzanienne) au lieu de 4h00 nous passons seulement 2h30 d'attente à Doha. A 1h40 du matin (aujourd'hui) Doha - Johannesburg, sur un lit. Wow, c'est le magnifique voyage que j'aie jamais fait. Au lieu de 9h00 nous passons seulement 6h00 de vol quelle vitesse cet avion QR 584 ? Impeccable service, je passe d'une chaise roulante à une autre puis à la voiture du frère René à Joburg, frère René qui est venu m'accueillir.

A la rencontre avec le docteur : il me regarde puis m'examine pour deux-trois minutes, la solution est là : le coup du froid (1); Une régression d'état par rapport à mon premier séjour (2), la fatigue (3), arrêt immédiat de tout médicament (4) repos et repos. Voilà la cause des douleurs qui ont fait que je suis allé jusqu'au point du blocage dans l'avion, blocage qui m'a valu l'évacuation et un voyage très rapide Doha-Johannesburg. Rendez-vous avec le médecin, le 14 à 15h00. Demain soir je dois l'appeler pour lui dire comment je vais.
 
Bien, juste un partage de l'aventure du voyage.
Amitié, Norbert

19 février 2012

Carême 2012 - Rencontre à Johannesburg

CARÊME_2012

Toute occasion de rencontre avec mon frère, ma sœur est une opportunité de grandir dans mon humanité, un appel à dépasser les apparences et les préjugés pour apprécier et admirer la grandeur, la miséricorde, la bonté ... de Dieu à travers l'autre mon semblable.

Bon carême 2012 ! 

 

Nous sommes le 19 Février 2012, au complexe « 3. Panther Place », Johannesburg, Afrique du Sud. C'est à cinq minutes en voiture de notre communauté Missionnaire d'Afrique à Edenglen, Wagenaar Road.

Il est 15h15, je descends à la piscine pour nager et faire des exercices du dos comme recommandé par le docteur. Je trouve à la piscine deux familles prenant aussi un temps de détente et un verre de liqueur et de bière. Les hommes dans la piscine avec les enfants, les femmes parlent entre elles. Après avoir saluer l'équipe en Zoulou : « Sanibonane ! » Bonsoir ! « Yebo » (salut ou merci) me répondent l'équipe, je descends et commence ma natation d'un côté en laissant un autre pour les messieurs et leurs enfants. Benje, un de deux me rejoint et me demande de plonger avec lui. Cette demande nous permet d'engager un dialogue très intéressant. Je suis Benje se présente-il, artiste, enseignant et aime la philosophie. Je suis père de deux enfants poursuit-il et ma femme m'appelle « love, love, love » (Amour, amour, amour).

Je suis Norbert, prêtre Missionnaire d'Afrique. Je ne suis pas marié. « Oh ! You are a pastor ? » (oh ! tu es pasteur) me demande Benje. « Yes » (oui) je lui répond. « In which church ? » (dans quelle église?) poursuit-il. Catholique, je lui répond. Nous nous serrons les mains puis, il rejoint son ami.

Un temps après, « man, can you join us please. We are all brothers, come on man, don't remain alone. South Africa is a rainbow nation » (Monsieur, peux-tu nous joindre s'il te plaît ? Nous sommes tous frères, viens monsieur, ne reste pas seul. L'Afrique du Sud est une nation arc-en-ciel 'multicolore'). Pourquoi rater une opportunité de rencontre et d'humanisation ? Sans hésiter, je les rejoins avec plaisir. Assis dans l'eau du côté enfants, une mesure de whisky m'est servie et l'échange à trois commence.

« Qui est missionnaire du point de vu chrétien ? » Demande Benje. Son ami répond : « Mugabe is mercenary, Ntutu is Missionary (Mugabe est mercenaire, Ntutu est missionnaire) ». nous rions de la réponse puis Benje poursuit « yah, but the question still remain » (oui, mais la question est toujours posée.

J'explique que dans l'angle chrétien, nous sommes tous missionnaires. Je dis ceci pour la seule fondamentale et primordiale raison que, nous sommes tous appelés à vivre dans l'amour, la solidarité envers les uns les autres, la fraternité avec tout homme, l'hospitalité, la générosité …, les attitudes qui émanent de notre nature et vocation humaine d'abord, puis, notre vocation religieuse qu'importe notre appartenance religieuse. Vouloir faire équipe avec tout le monde et permettre à chacun de s'épanouir et s'accomplir dans la société humaine, voilà notre mission. Voilà notre vocation humaine, voilà ce qui fait de chacun de nous missionnaire. A ce point, je donne l’exemple de l'invitation de Benje à les joindre jusqu'à m’offrir une mesure de Whisky, comme un fait missionnaire.

Néanmoins, je poursuis dans mon explication, il existe une différence dans la façon de vivre cet appel missionnaire universel. Ainsi, Il y a des missionnaires qui sont en dehors de leurs pays, ce qui est mon cas par exemple, et ceux qui sont dans leur propre pays, leur propre famille ; c'est votre cas. Bref, il y a, étant tous et toutes missionnaires, différentes manières de l'être ; marié ou non marié, consacré ou non consacré mais dans son propre pays, sa propre famille d'un côté et de l'autre, consacré ou non consacré mais en dehors du pays pour témoigner de l'amour de Dieu à toutes les nations et ayant pour famille, toute personne qui lui ouvre sa porte tangible et spirituelle.

« Well said man, so we are all missionaries but in different ways. Then I am a missionary to my wife and my children. » (Bien dit monsieur, nous sommes donc tous missionnaires mais dans différentes manières. Je suis donc missionnaire à ma femme et mes enfants). « Bien sûr Benje », je lui réponds.

Après l'échange sur qui est missionnaire, Benje nous entraîne dans l'échange politique. La question de « Julius Malema » président de la jeunesse Sud Africaine, avec ses idéologies et méthodes d'emballer les jeunes ; la présidence Sud Africaine des trois présidents : Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma, n'est pas laissée. Notre Afrique n'a pas absolument pas besoin des gens qui incitent à la violence, aux idéologies raciales, ethniques, tribales, etc., mais des gens qui éduquent et qui dotent les autres des capacité pour « inpower »  la population pour que la population se prenne en charge et non dépendre éternellement de la manne venant de certaines personnes. Avec ceci, nous touchons le proverbe « Si tu me donnes un poisson je mangerai un jour mais si tu m'apprends à pêcher, je n'aurai plus jamais faim. »

Avant de poursuivre nos échanges, un tour des morceaux de poulet bien grillés et pimentés passe, nous plongeons en profondeur et faisons une compétition sous marine. Après cette pose, nous poursuivons notre débat politique. Ne voulant pas trop m'aventurer dans la politique Sud Africaine, j'évoque le cas de la politique Congolaise qui est ces jours-ci pour moi, juste une bonne salade des fruits dans laquelle, les Congolais, sans se rendre compte qu'on les endort au lieu de les entraîner au boulot pour développer et bâtir leur pays se fondant sur le message très profond de l'hymne nationale : « Debout Congolais » qui appelle, interpelle à la l'action ; ils se laissent endormir, flatter, enrouler dans la farine comme des bébés, et par la classe politique (que cela soit le côté gouvernemental ou l’opposition) et par une partie de l’Église Catholique qui, au lieu d’interpeller la conscience congolaise, elle l'enroule dans le sommeil en l'entraînant de marcher je ne sais pour quelle raison. Fait que je désapprouve et condamne totalement.  Ayant partager sur la situation politique au pays, une politique bien adaptée aux bébés et enfants non encore capable de distinguer la démagogie de la réalité, je reste écoutant et contribue de temps en temps au partage sur la politique Sud Africaine que je ne maîtrise pas.

Fatigué d'un échange qui divise mes deux amis de cet après midi du 19 Février, en ce qui concerne la prise de position politique ; je lance en conclusion ceci : « Frères ne perdons jamais notre valeur précieuse et fondamentale qu'est l'hospitalité Africaine. Ne nous enfermons pas dans les tribalismes, les ségrégations raciales, nationales, tribales, etc., Sachons voir en chacun chacune de nous, non d'abord un concourant, un compétiteur : blanc ou noir, Zoulou ou Afrikaner, etc., mais une personne humaine qui jouit de la même dignité humaine que moi et avec qui je suis appelé à vivre, avec qui je peux collaborer pour bâtir ce monde, un comme moi, un semblable avec qui je suis invité à joindre mes forces pour bâtir la paix, la liberté, la justice, etc., dans ce monde. Un avec qui je peux faire de ce monde un endroit où chacun X ou Y, trouve sa place de vie et/est respecté, accepté, promu, etc., dans sa dignité humaine. »

Après cette intervention, cette conclusion, nous nageons encore en fois puis, je m'allonge au bord de la piscine pour chauffer le dos avec la chaleur des briques. Quelques minutes après, les femmes appellent leurs maris qui sortent de la piscine pour partir. Il est 17h passé.

L'ami de Benje vient en premier me dire au revoir et injecte cette parole : « Je regrette que tu sois prêtre, tu ferais mieux de marier une fille de ma famille. Penses y. (It is really unfortunate that you are priest, am sorry for you. It could be good for you to marry a girl from my familly. Think about)  ». Alors que son ami me propose de marier une fille de sa famille (sa petite sœur peut-être),  Benje de son côté me raconte cette histoire comme au revoir: « Un docteur remplissait son devoir comme médecin à l'hôpital quand quelqu'un l'appelle au téléphone et lui annonce la mort de son unique fils dans un accident de voiture. Le docteur quitte l'hôpital et se précipite à la morgue pour voir le corps de son fils. Le jour des funérailles de son fils, alors que le docteur était au cimetière ; avant même que le corps de son fils ne soit descendu dans la tombe, le docteur est appelé d'urgence à l'hôpital. Laissant les funérailles de son fils, il s'en va précipitamment à l'hôpital. Un papa vient à sa rencontre et l’insulte : quel genre de docteur es-tu ? Mon enfant est dans un état grave après son accident de voiture, et toi comme docteur tu n'es même pas à ton poste. Le papa de l'enfant accidenté, se lance dans les acharnements contre le docteur ; insulte sur insulte. Le docteur ne répond pas et vite il s'échange et entre dans la salle d'opération. Il réussit à sauver la vie de l'enfant du papa. En sortant de la salle d'opération, le papa l'aborde encore et continue à l'insulter. Poursuivant ses insultes contre le docteur, il lui demande : lâche docteur, comment est alors mon enfant ? Va t-il survivre ? S'il meurt tu auras un compte à rendre avec moi. Le docteur répond au papa : 'Merci pour toutes tes insultes. Quant à savoir si ton enfant est vivant ou mort, Dieu te répondra à ma place.' Un moment après, le papa voit une infirmière qui sort de la salle d'opération et lui demande les nouvelles de son fils en insultant le docteur et condamnant son retard, sa lâcheté, etc. L'infirmière regarde le papa et lui dit : 'Papa, ton enfant a eu un accident de voiture, il était amené ici à l'hôpital dans un état critique. Le docteur vient de sauver sa vie. Ton enfant est vivant et il n'y a absolument pas de danger de mort pour lui. Le docteur que tu insultes, condamnes ... et appelles lâche, son enfant a eu un accident de voiture et il en est mort sur le champ. Aujourd'hui, c'était les funérailles de son enfant. Et rassure toi que quand nous l'avions appelé d’urgence pour ton enfant, il était au cimetière enterrant son fils unique. Il ne l'a même pas enterré, le corps n'était encore pas descendu dans la tombe quand il a reçu le coup de fils de l'hôpital et est venu précipitamment sauver la vie de ton fils qui n'est pas unique. Papa, dis-moi, entre toi et le docteur, qui est dans la grande douleur ? Qui est lâche ? Qui est plus humain ? Toi pour qui l'enfant est, après son accident de voiture, vivant et que tu verras, porteras, toucheras, etc. ; ou le docteur pour qui, l'enfant est mort sur le champ après un accident de voiture et qui, a laissé son enfant au cimetière sans l'enterrer ?' En entendant ce que l’infirmière disait, le papa fut bouleversé et profondément ému. Il demande à rencontrer le docteur pour lui demander pardon. Mais trop tard, le docteur était déjà parti pour au moins recevoir les gens qui venaient lui adresser les condoléances à la maison ».

M'ayant raconté cette histoire, Benje conclut : « Il ne faut jamais juger des personnes sans savoir ce qu'elles endurent en elles. Ne jamais juger l'autre car, il peut être dans une situation pire et complexe que toi. Il faut savoir traiter l'autre humainement même s'il est lâche. Nous sommes d'abord des êtres humains, appelés à être des missionnaires les uns pour les autres. »

Après cette morale, il me dit : « Merci pour ton interpellation à voir dans chacun chacune son semble avec qui, un est invité à collaborer, à se joindre, à travailler ensemble pour bâtir un monde plus juste, humain, solidaire, compatissant, amoureux, etc., un monde dans lequel tous et toutes trouvent la joie de vivre et trouve de l'espace où un est respecté et considéré dans sa dignité humaine. Merci pour interpellation à garder à cœur la valeur suprême de l’hospitalité. J'ai bien aimé ton attitude, tu regardes, tu écoutes, tu discernes puis tu interpelles. Je désire assister à ta prédication. Invite moi dans ton église voici mon numéro cellulaire. Je témoignerai qu'enfin j'ai rencontrer dans ma vie, un prêtre, un pasteur qui prend du temps pour écouter et qui, simple, nage avec les profanes que nous sommes, partage notre amitié et nous entraîne à sa minière à s'ouvrir à la vocation humaine et au monde. Prière m'inviter pour un témoignage dans ton église et surtout pour t'écouter prêcher. » Il poursuit : « Connais-tu Abraham ?, Dieu lui a fait la promesse d'avoir beaucoup d'enfants, nombreux comme les étoiles dans le ciel et le sable sur le rivage de la mer. Qu'il t’accorde aussi beaucoup d'enfants dans ce monde. 'Take care man, cheers and may God cure you (prends bien soins de toi et que Dieu te guérisse) ».

Ayant dit ceci, il me quitte pour rejoindre sa femme et enfants sans me donner l'opportunité de partager comment son histoire du docteur me touche et surtout comment je l'appréciais et comment j'ai admirer son humanité.

 

Méditant la première lecture de ce premier jour de Carême 2012, Mercredi des cendres ; je viens, te partageant mon expérience du 19/02, te souhaiter un carême plein de témoigne humain et spirituel. Ouvre ton cœur au Souffle de Dieu, sa vie se greffe aux âmes qu'il touche ; (…) ouvre ton cœur au Souffle de Dieu pour qu'il habite tes louanges et tes services. Que ce carême 2012 soit pour toi une opportunité pour faire de ce monde un monde plein de bonheur, de paix, d'amour fraternel, et d'humanité. Que tu trouves dans chacun, chacune de tes semblables, l'image de Dieu qui t'interpelle au pardon, à la conversion … afin de sortir de ce qui te tient captif de l'égoïsme, l'individualisme, etc.

 

Amitié,

P. MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)

Présentement à Johannesburg, en Afrique du Sud.

 

 

7 février 2012

2011 Quelle année !

Le Père Norbert a vécu une année 2011 pas très calme... On en a déjà parlé brièvement dans un post. Les déplacements qu'il a dû faire ont été l'occasion de multiples rencontres. Aujourd'hui, le Père Norbert nous en propose une relation détaillée et abondamment illustrée. Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au fichier complet (+/- 4 Mo).

Dans le désert_méditation sous les figuiers
Au Sahara : dans le désert, méditation à l'ombre des figuiers

 


2011, quelle année, mon Dieu !

cliquer sur le lien pour lire le fichier illustré :

Norbert_2011_Quelle_annee.pdf


 et encore des photos "2011"...

Sola_01
Le charme de SOLA (Katanga), le village du P. Norbert

Marche dans le désert à la suite de Moïse, Elie et Jésus
Au Sahara. Marche au désert, sur les pas de Moise, Elie, Jésus...

A Bukavu A Johannesburg
           A Bukavu                                                                             A Johannesburg

à suivre ... !

 


 

15 janvier 2012

6 mois bien mouvementés...

6 mois bien mouvementés...


L'année 2011 n'aura pas été de tout repos pour le P. Norbert... Les ennuis de santé se sont succédés pendant de longs mois... Celui qui, "d'après photos" nous semblait un "colosse" est finalement, comme chacun de nous, bien fragile. Et maladie et souffrances ne l'épargnent pas...

On peut espérer que 2012 verra notre ami se rétablir suffisamment pour reprendre normalement ses activités. Mais on peut aussi espérer que les conditions dans lesquelles il exerce son apostolat seront adaptées pour éviter de contrarier le rétablissement de sa santé.

Au cours de ces mois, le P. Norbert a donc été amené à beaucoup se déplacer du Nord au Sud de l'Afrique, en passant par le coeur de l'Afrique Centrale, son Congo natal. Voici quelques images-souvenir de diverses étapes en RDC. 

4 nov 2011 251r
A Lubumbashi, messe célébrée dans la chapelle de l'hôpital Sendwe 
avec le P. Baudouin Waterkeyn

DSC05756r
En route pour aller saluer sa Maman à Sola, le P. Norbert fait halte à Kongolo où il remet une
importante bibliothèque médicale (plus de 400 manuels et ouvrages adaptés à l'Afrique centrale)
à l'Institut des techniques médicales de l'endroit. C'est là que viennent étudier les jeunes originaires
de Sola qui se destinent à devenir soignants. Cette école était jusque là terriblement dépourvue
de moyens pédagogiques.
(Bibliothèques éditées par le Centre de Promotion de la Santé de Kangu-Mayumbe)  :
http://berps.afrikblog.com 

4 nov 2011 153a_r
De passage à Bukavu pour rencontrer ses supérieurs, le P. Norbert renoue les liens avec toute la
communauté des Missionnaires d'Afrique à Bukavu.

Ce passage par Bukavu a été riche en rencontres avec les jeunes. D'abord, le P. Norbert a retrouvé un "compatriote", originaire de Sola comme lui, Espérant Mwishamali Lukobo, qui a entamé les études pour devenir à son tour Missionnaire d'Afrique. Espérant, qui a une bonne plume, a rédigé un petit compte-rendu du Passage du Père Norbert à Bukavu.

Espérant"...Dans la joie de notre rencontre, je l’ai présenté aux autres membres de la communauté de Ruzizi lorsqu’on partageait le repas ensemble. Rires et acclamations n’ont pas manqué après cette présentation qui avait bien marqué que lui et moi Espérant avons la même origine qui est celle de la Paroisse de Sola."

Le texte complet peut être lu en cliquant sur le lien : Message_Espérant

 

Toujours à Bukavu, le P. Norbert a été invité à venir parler de son expérience du "Printemps arabe" aux jeunes de l'Association Adidkabu qui regroupe les étudiants originaires du diocèse de Kasongo, étudiant dans les écoles supérieures de Bukavu.

http://adidkabu.afrikblog.com )

4 nov 2011 203a_r

"Photo de famille" à l'issue de la rencontre avec quelques jeunes du Cercle Adidkabu 


à suivre ...

 

22 décembre 2011

C'est Noël à Ghardaïa...

Noël 2011

Bien chers frères et sœurs, chers amis et amies, paix et espérance,

Après un très long marathon : Ghardaïa – Nairobi – Lubumbashi ; Lubumbashi – Johannesburg ; Johannesburg – Lubumbashi – Kongolo (Sola pour une nuit) ; Kongolo – Lubumbashi – Bukavu ; Bukavu – Lubumbashi et enfin Lubumbashi – Nairobi – Doha (Qatar) – Ghardaïa le 20 Décembre à 4h du matin par taxi, me voici déjà confronté aujourd’hui 21, à la réalité des migrants qui fait partie des activités de mes engagements apostoliques et missionnaires ici à Ghardaïa.

PCe matin 3 heures du matin 21 décembre, mon cellulaire sonne. C’est une femme Camerounaise avec un bébé de deux mois qui appelle de la gare routière. Je pars à sa rencontre (leur rencontre). Comme pour Joseph, Marie et le petit Jésus, je trouve toute tremblante du froid de l’hiver désertique, la jeune femme pliée sur son bébé pour le protéger contre le dur et piquant froid du Sahara. Avec cette jeune femme et son bébé, je reviens de la gare routière, les installe dans une chambre relativement chauffée, je leur donne un nombre de couvertures et vite je prépare du café bien chaud pour la femme.

Après avoir couché son bébé, elle vient au réfectoire et prenant son café, elle me dit : «Père, j’étais tellement découragée et me demandais où aller. Ne sachant où aller, j’ai décidé de protéger mon bébé afin que s’il m’arrivait de mourir de froid, mon bébé serait sauvé et peut-être par le Samaritain qui viendrait me ramasser. Un très grand merci d’être venu à notre secours. Que Dieu vous bénisse.» Elle finit en pleurs. Je lui réponds : «Tu sais quoi, quand je t’ai trouvée pliée sur ton bébé pour le couvrir et protéger, je me suis vite rappelé de Joseph, Marie et le petit Jésus dans la bergerie sans abri et sans personne pour leur venir en aide. Et tu sais quoi, d’ici trois jours, c’est Noël. Merci d’avoir apporté la réalité et la joie de Noël dans ma communauté. Joyeux Noël à toi et au bébé.» Sourire puis séparation pour le sommeil.

Le même jour mais cette fois-là à 9 heures du matin, la sonnette sonne. Le père Christopher (mon confrère)P va ouvrir et trouve deux Nigérians (frère et sœur). Il vient m’appeler pour aller à leur rencontre et les écouter. « Do you speak English ? / Parles-tu Anglais ? » Me demandent-ils. « Yes / oui » je leur réponds. Ils me disent qu’ils sont désespérés, découragés et tout ce qu’on peut imaginer. Ils demandent de la nourriture et une aide financière pour rentrer chez. Ils réalisent que tout ce qu’ils espéraient, tout ce qu’ils pensaient vivre dans le soi-disant paradis terrestre de l'autre côté de la mer Méditerranée, n'est que pure utopie.

Avec le concours de l’aide retour volontaire au pays natal (Rencontre et Développement), je mets et la jeune maman avec son bébé et les deux : frère et sœur dans le bus pour rentrer dans leurs pays natals tout en leur souhaitant une nouvelle ère, une nouvelle aventure, une année pleine d’espérance, des retrouvailles, d’élan et de réalisme dans leur vie.

Mes chers frères et sœurs, chers amis et amies, c’est avec ces deux expériences vécues en ce matin du 21 décembre, expériences pleines d’espérance et entraînant à la méditation, réflexion sur la condition de l’Homme, la si complexe réalité de la migration humaine pour des soi-disant paradis terrestres, etc. ; que je viens me joindre à Sophonie en vous disant d’une manière personnelle :

« Pousse des cris de joie fille de Sion ! Eclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem ! (…) Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. » (Sophonie 3 :14-18 ‘dans la Bible’).

JOYEUX NOËL 2011

et

HEUREUSE ANNEE 2012



Paix et espérance à tous et toutes

De tout cœur,

Père MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

Missionnaire d’Afrique (Père Blanc)

P P



 

29 octobre 2011

Le point sur ma santé

Nouvelles du Père Norbert MUKWANGA

 

 

Johannesburg, le 23 Septembre 2011

Cela fait un certain bout de temps depuis mon dernier partage sur l'évolution de ma santé ici a Johannesburg, Afrique du Sud. Je tiens à te rassurer que cela n'est pas volontaire mais dû au rythme de mes rendez-vous et traitements médicaux. J'avoue aussi que mon accès au net est très très limité. Voici quelques-unes de mes nouvelles : 

Mediclinic SandtonDu 19/08 au 25/09, j'ai passé une série d'analyses médicales (radio, échographie, IRM) dans l'hôpital Sandton MediClinic étant suivi par docteur Charles Van Heeden, spécialiste en Neurologie. Ceci était plus dans le sens de savoir si mes douleurs étaient d'origine neurologique. A la fin de ces analyses, le docteur avait simplement conclu : "Je ne peux aider le malade. Sa maladie n'est pas du domaine des nerfs. Je lui recommande de voir un neuro-Chirurgien pour savoir l'origine de ses douleurs..." 

Le 26/09 avec le frère René, nous sommes partis à l'hôpital Bedford Garden rencontrer le docteur recommandé : le docteur Percy Miller, spécialiste en Neuro-Chirurgie. Après une heure et demie de consultation, je sors du cabinet du docteur avec trois ordonnances : - bilan de sang, - un scanner nucléaire,- 4 IRM et 3 scanners spéciaux à faire d'urgence le jour suivant. Ne pouvant pas faire toutes ces analyses le 27/09, j'ai seulement fait le 27, le bilan du sang et le scanner nucléaire. Le 28, j'ai alors fait les autre 7 analyses qui à elles seules ont coûté presque 40.000 Rands soit 5.333,33 dollars américains. (1$ = 7.5R).

Le lundi 03/10, rendez-vous avec le docteur. Révélation des résultats des analyses. Pour l'épaule, le problème est trouvé. Pour le dos et la hanche il fallait encore une précision d'où, une autre analyse IRM - prix : 11.250 R soit 1.500 $.

Mercredi 05/10, analyse IRM du dos et de la hanche.

Samedi 08/10, rendez-vous avec le docteur. Révélation des résultats. Finalement le problème du dos et de la hanche est trouvé, la décision est maintenant claire, le traitement peut commencer.

De quoi je souffre alors et quelles sont les solutions?

A. Les douleurs de l'épaule : Il s'agit de la dislocation de l'épaule et de l'enflement des muscles de l'épaule gauche. L'origine doit être un accident. Peut-être en 2008 à Nairobi lors d'un match de foot contre les Spiritains ? Solution possible : opération ou traitement médical. Le docteur a donc opté pour un traitement médical dans un premier temps. Si cela ne répond pas, l'opération sera alors nécessaire. J'ai déjà eu 2 piqûres et toute une bonne quantité de comprimés et capsules. Bonne évolution. Les douleurs ont à 75% diminué. A présent, je puis avec un peu d'effort, tourner mon bras gauche vers le dos et le soulever. Je peux enfin dormir du côté gauche. Ouf ! 

B. Douleurs au dos et à la hanche : toute une petite liste d'histoire, problème disque, une diminution de l'espace du disque vertébral L5/S1, arthrose et atrophie du ligament au niveau du L4/L5 et L5/S1. Solution : Opération. Mais, je suis encore très jeune. 35 ans. Cela complique l'histoire car je suis encore en âge de croissance. Cette opération intervient à l'âge de 60 ans, sinon 55. Le docteur m'a donc expliqué qu'il est catégoriquement impossible de faire cette opération vu mon âge et me recommande impérativement de ne pas faire cette opération car elle pourrait être à l'origine d'une suite d'opérations tous les 2 à 3 ans. Tout en m'assurant qu'il fera de son mieux pour soigner ces problèmes, il m'assure déjà que cela ne sera pas une solution définitive et que les douleurs diminueront mais ne disparaîtront pas totalement.

J'ai déjà subi 2 piqûres dans le disque et un paquet de médicaments et capsules tous les jours. A présent, un léger changement mais à 75%, les douleurs sont encore là. Vendredi 21/10, il m'a recommande le port de la grande ceinture (support dos avec métal) pendant tout le temps sauf dans la douche et au lit. Il m'a alors révélé qu'il me reste encore deux à trois semaines ici avant de me permettre de rentrer au Congo. Je dois revenir le voir 3 à 4 mois après. Pendant ce temps, j'aurai à prendre tous les jours des comprimés. (Le frère René demande si possible de voir comment arranger mon assurance EMI pour me mettre en catégorie 1 afin de me couvrir médicalement ici en Afrique du Sud. Les soins médicaux coûtent très cher ici. Il écrira certainement pour formuler cette demande à qui de droit. Il me demande de le mentionner déjà dans ce partage.)

Je ne suis pas hospitalisé, ce qui diminue le coût de la facture médicale. Je suis un patient externe qui fait des va-et-vient entre
hôpital et communauté. Merci au frère René qui m'accompagne à chaque fois et qui doit parfois passer 4 à 5 heures en train d'attendre, ce qui ne doit pas être évident pour lui. Il le fait avec une disponibilité et un amour formidables. Avec les autres confrères, je découvre Johannesburg, Prétoria, bref différents endroits pour soit des confessions, soit célébrer une messe, soit concélébrer, soit une animation vocationnelle, soit une animation avec les jeunes, soit une rencontre avec un groupe catholique quelconque, etc. Vendredi 21/10, suite aux douleurs du dos et de la hanche, j'ai raté l'opportunité d'un témoignage sur la mission en terre musulmane, témoignage faisant suite au dimanche des missions. Jean_Paul II à JohannesburgUne occasion ratée d'insister une fois de plus que Jésus a resumé tous les commandements en un seul : "Aime ton prochain" (cfr Paul et Jean) étant donné qu'en aimant son prochain qu'on voit, on aime Dieu qu'on ne voit pas. (Le réalisme de l'amour). Voilà, toute l''essence, le bien fondé de la mission en terre musulmane: Une présence active qui interroge et se laisse interroger, qui est signe de curiosité et d'incompréhension. Un témoignage de vie en solidarité, hospitalité, compassion et prière couronnée dans la célébration du mystère de notre foi. Présence et témoignage enraciné dans l'amour gratuit et donné en signe d'amitié et louange au Père que nous appelons Dieu et que nos frères et soeurs Musulmans appellent "Allah". (Illustration : Jean-Paul II dans la cathédrale de Johannesburg)

Je vis dans l'espérance de la guérison.

D'ici trois semaines j'espère rentrer à Lubumbashi pour enfin envisager un saut sur Sola voir maman, un saut pour voir mon provincial de PAC et enfin le grand voyage dans ma terre de mission Algérie avant la date de l'expiration de mon récépissé (tenant lieu de la carte de séjour), le 20/12/2011.

Je ne serai de retour pour le contrôle médical en Afrique du Sud que 3 à 4 mois après. 

Un très grand merci pour vos soutiens et prières, vos téléphones, votre amitié, etc. J'en suis reconnaissant. 

De tout coeur,

P. M. Mukwanga Norbert




 

17 juin 2011

Un Ami s'en est allé

Un Ami s'en est allé...

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Geste coutumier de Mgr NDAY : tenir la main de ses amis pour les aider à avancer dans la vie
Ici avec un parent du P. Norbert lors de l'ordination de ce dernier




C'est loin des siens que le P. Norbert a reçu la triste nouvelle du décès de Monseigneur Jérome NDAY, évêque émérite de Kongolo, le diocèse d'origine du P. Norbert. Dans un message d'adieu, où il dit tout son chagrin, le P. Norbert évoque la personnalité attachante de Mgr NDAY, sa disponibilité, son écoute tout au long de ses années de formation religieuse.

Ce témoignage intitulé "Que la terre des ancêtres te soit favorable et que Dieu t'accueille dans son Royaume ! Repose en paix !" est à lire en suivant le lien ci-après :

Mort_de_Monseigneur_Jérome_NDAY_évêque_émérite_de_Kongolo  

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A Sola, en 2009...
Dans un instant, Mgr NDAY va ordonner prêtre, pour la 1ère fois, un Père Blanc... Dans le fond de l'image, un autre "mentor" :
le Père Baudouin WATERKEYN

DSC02482_r

DSC02557_r     DSCN1702     DSC02596_r 
Mgr NDAY, à Sola, participe à l'ordination du Père Norbert (Août 2009)


 

22 avril 2011

Pâques 2011

Message pour Pâques 2011

Le Père Norbert nous envoie son message pour Pâques

tombeau_vide
 

cliquer sur le lien ci-dessous :
Message_pour_Pâques_2011


 

20 avril 2011

Vendredi Saint 2011

Vendredi Saint 2011

Gethsemani

Le Père Norbert nous envoie, sous forme d'homélie, ses réflexions à propos du Vendredi Saint. 

Pour lire le fichier au format PDF, cliquer sur le lien :

Homélie_Vendredi_Saint_2011


  

10 avril 2011

Souci de santé

Souci de santé

P_Norbert_avant_op_1  

Le Père Norbert a eu un souci de santé très douloureux et a dû être opéré à Ghardaïa le 6 avril. Il nous envoie cette photo prise juste avant l'intervention qui s'est bien déroulée. Dès sa sortie de l'hôpital, le Père Norbert a rédigé un petit "compte-rendu" de ce qu'il venait de vivre. A lire en cliquant sur le lien ci-dessous :

Mes nouvelles après l'opération à Ghardaia 

 


14 mars 2011

Carême 2011 - Réflexions

CARÊME 2011 

Le Père Norbert nous propose une méditation pour le Carême 2011:

careme2011

Message_du_Carême_2011

Lent2011_txt

 

Message_for_Lent_2011


 

14 janvier 2011

Sermon sur la montagne - méditation

Méditation

Les_b_atitudes
Les Béatitudes                                                                       (c) Jesusmafa

« HEUREUX LES PAUVRES DE COEUR »

30 janvier 2011

Le Père Norbert nous propose une
méditation sur base du Sermon sur la Montagne

cliquer sur le lien :
Heureux_les_pauvres_de_coeur_01_2011


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