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"La Route du Père Norbert Mwishabongo"
15 août 2012

15 août 2012

15 août 2012

Fête de l'Assomption

Assomption

L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE 

En 2009, la fête de l'Assomption de la Vierge Marie était célébrée en République Démocratique du Congo, le dimanche 09 août. En ce jour là et précisément en cette belle fête de l'Assomption, je célébrais à Sola, ma première Messe comme prêtre Missionnaire d'Afrique.

Je suis heureux qu'aujourd'hui 15 août 2012, le jour où la fête de l'Assomption est célébrée ici en France (Paris où je suis) et en Algérie ma terre de mission, l'occasion m'a été offerte de célébrer dans notre grande chapelle en présence d'une vingtaine de mes confrères pères Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et d'un nombre de fidèles, la louange et l'action de grâce à l'occasion de l'accomplissement de notre humanité, la glorification de Marie.

Voici ce qu'était mon homélie : 

"Une histoire d'un petit garçon Juif de 4 ans : Mortakai, histoire que vous connaissez peut-être, raconte que Mortakai refusait d'aller à l'école étudier l'Hébreu et la Torah. Chaque fois que ses parents tentaient de l'envoyer à l'école, le petit garçon filait en douce au manège jouer à la balançoire lui-même. Ses parents ont essayé de le persuader d'aller à l’école, ils ont utilisé tant de techniques..., mais rien n'a marché. L'enfant ne voulait pas ni entendre ni comprendre et silencieusement et avec entêtement, il refusait de rester à l'école. Les parents l'ont éventuellement conduit chez un psychologue, psychiatre..., mais rien n'a marché et chaque fois qu'il avait l'occasion, l'enfant filait en douce. Finalement, dans un grand désespoir, les parents amènent l'enfant chez un rabbin, un vieux monsieur, spirituellement astucieux. Le rabbin écoutait attentivement tout ce que les parents de Mortakai racontaient. Sans dire un mot, il prend l'enfant et le serre pendant un certain temps sur sa poitrine. Puis, sans encore dire quoique ce soit, il laisse l'enfant et le remet à ses parents. A partir de ce jour là, Mortakai restait à l'école, ne fuyait plus les leçons et jamais plus il n'y a eu de problème."

Bien chers frères et sœurs ! Que faisons-nous quand nos paroles sont inadéquates ? Que faisons-nous quand nous nous sentons en colère, frustrés ou fatigués ? Que faisons-nous quand nos énergies deviennent inadéquates pour se débrouiller dans la complexité et l'ambigüité de notre vie et amour ? Que faisons-nous quand nous avons besoin d'un certain pouvoir extraterrestre pour calmer la violence, la haine, l'injustice sociale, etc., dans le monde ? Que faisons-nous quand nous sentons le besoin d'une force je ne sais comment la qualifier, pour faire régner la paix, l'intégrité, ... que nous ne pouvons pas par nos propres forces donner et faire régner au monde ?

Voilà le genre des questions que je me posais en lisant et méditant la 1ère et la 2ème lectures dans lesquelles d'une manière ou d'une autre, il s'agit du combat de l'Église, de la vive tension entre le bien, l'appel à la sainteté, la vie éternelle (que Jean dans son langage apocalyptique présente en signe d'une femme vêtue de ceci et cela, femme enceinte) et la mort, les forces du mal, cette présence du mal en nous qui sans cesse nous guette et nous empêche de répondre pleinement à l'appel pour la sainteté que Dieu nous lance à chaque instant ; mal (que Jean appelle Dragon), qui est toujours prêt d'avaler tout acte de générosité, de gentillesse, de joie, d'amour, de compassion, de vie... que je désire accomplir en toute gratuité.

Ne pouvant pas répondre à ces questions, j'ai téléphoné à Saint Luc l'Évangéliste qui à son tour m'a demandé de téléphoner à Marie étant donné que nous célébrons aujourd'hui l'Assomption de la Vierge Marie, un événement de foi très simple et très personnel.

J'ai donc téléphoné à Marie qui m'a répondu simplement et brièvement.

Rien ne sert de se poser toutes ces questions. Une seule chose compte : que ta vie soit un magnificat. Oui, que nos vies, que la vie de chacun, chacune de nous soit un magnificat, voilà ce que je vous souhaite en cette fête de l'Assomption de la Vierge Marie.

Que s'est-il vraiment passé lors de la rencontre entre Marie et Élisabeth ? Luc ne nous dit pas plus que :

VisitationCette rencontre a été une opportunité, une occasion de tressaillir de joie: "L'enfant tressaillit en elle

  1. Une rencontre qui rempli d'Esprit Saint, libère la langue et fait s'écrier d'une voix forte.

  2. Une rencontre qui débouche à la bénédiction et louange de Dieu pour ses merveilles en nous

  3. Une rencontre qui enfin fait chanter un cantique de gratitude, d'exaltation, de reconnaissance au Seigneur, un cantique d'expression d'humilité, de respect, d'adoration et de fidélité de Dieu à ses promesses faites

Frères et sœurs, non seulement qu'en célébrant la fête de l'Assomption de la Vierge Marie je souhaite que la vie de chacun/chacune de nous soit un magnificat mais aussi que toutes nos rencontres d'aujourd'hui, de demain et de toujours, soient une occasion de tressaillir de joie, d'être rempli d'Esprit Saint, de Bénir Dieu, d'amour infini, d'espérance, de vie et de chanter avec Marie magnificat.


Magnificat
(interprété par les Soeurs de la Sainte Famille - Bukavu - 2010)

Amen

Père MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

 La Messe a était offerte pour différentes intentions notamment :

 Pour les Musulmans et Musulmanes qui reconnaissent et vénèrent Marie comme mère du prophète 'Issa' (Jésus).

  • Pour nos différents engagements pastoraux, afin qu'ils soient des occasions de joie, d'espérance, de louange à Dieu, d'humanisation, etc

  • Pour nous-mêmes, afin que la vie de chacun chacune de nous soit un magnificat et que nos rencontres soient des occasions de vie, de bénédiction, de louange à Dieu, etc.

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12 août 2012

3 ans de sacerdoce...

8 août 2009 – 8 août 2012

Trois ans depuis mon ordination sacerdotale...

"Ne désespérons pas malgré la sorte d'orage que nous traversons dans la vie. Continuons avec le Seigneur, à maintenir le volant et conduire la voiture malgré que nous ne voyons plus clair où nous allons (peut-être), ou notre route glisse (peut-être), ou encore que les autres arrêtent, etc. Le soleil brillera encore un jour".  Merci pour vos prières, vos soutiens. De grâce, aidez-moi à faire que les résolutions pour mon ministère sacerdotal deviennent des réalités ! Je compte sur vous, moralement, spirituellement, concrètement, matériellement, etc."

 

{Une fille conduisait avec son père. Comme ils conduisaient, un terrible orage commença. La fille demanda son père: "Que dois-je faire?" Son père lui répond: "Continue à conduire". La voiture commençait de glisser et l'orage devenait de plus en plus terrible. "Que dois-je faire?" demanda la fille à son père! "Continue à conduire" répondit le papa.

Quelques mètres après, la fille constata que 18 voitures se mettaient de côté pour arrêter. Elle dit son père: "Je dois me mettre de côté, arrêter. Je vois très difficilement devant. C'est terrible et d'ailleurs tout le monde arrête !" Son père lui dit: "Ne te décourage pas, continue à conduire seulement". L'orage devenait de plus en plus terrible et avec beaucoup de tonnerres..., la fille n'avait jamais arrêté de conduire ni stoppé la voiture. Un petit moment après, elle pouvait voir un peu clair. Après quelques kms, elle était enfin arrivée sur une route bien sèche, l'orage était fini et le soleil brillait. Son père lui dit: "Maintenant tu peux arrêter et sortir de la voiture". Elle répondit: "Mais pourquoi maintenant ?" Son père lui dit: "Quand tu sors de la voiture, regarde derrière tout ce peuple, toutes les personnes qui ont arrêté et se sont découragées, ils sont encore en plein orage. Parce que tu n'étais jamais découragée, ton orage est maintenant fini."

Voilà un témoignage pour celui qui traverse un temps difficile. Ce n'est pas parce que tout le monde, même les plus forts se sont découragés qu'on doit faire la même chose. Si on continue à maintenir son espérance, son courage, sa confiance, sa détermination, etc., son orage sera terminé, fini ... et le soleil brillera encore sur son visage. Ne jamais se décourager, ne jamais stopper, arrêter à conduire sa voiture même dans les temps les plus durs, sombres, désastreux ... de la vie. Ne te décourage jamais car Dieu ne se découragera jamais ni de toi ni pour toi.}

ouverture

 

Bien chers frères et sœurs, bien chers amis et amies paix et espérance !

Il y a jour pour jour sept ans et presque deux mois depuis que mon frère aîné Emmanuel MWANA MASOMA est mort (le 25 juin 2005) à Sola alors que j'étais déjà en route vers Nairobi/Kenya pour mes études théologiques. Ne l'ayant pas enterré, je suis arrivé à Goma à 9h du matin le 25 juin 2005. A 10h, une Messe avait été célébrée dans notre chapelle de la maison Lavigerie à Goma. L'évangile du jour était exactement cet évangile que j'ai encore lu et prêché ce matin: "En cours de route, un homme dit à Jésus: 'je te suivrai partout où tu iras.' Jésus lui déclara: 'Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête." Il dit à un autre: 'Suis-moi.' L'homme répondit: 'Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.' Mais Jésus répliqua: 'Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu.'. Un autre encore lui dit: 'Je te suivrai, Seigneur; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison." Jésus lui répondit: 'Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas fait pour le Royaume de Dieu." (Luc 9, 57-62) {Évangile de la mémoire de Saint Dominique}

Avec la communauté et l'assemblée des fidèles qui sont venus célébrer avec nous, j'ai encore senti le choc que j'avais senti à Goma lors de la messe et là encore je dis qu'il nous arrive parfois de prêcher une Parole dont nous n'avons absolument pas l'expérience. Il est plus facile de prêcher une Parole dont nous n'avons pas l'expérience comme il est facile de fois, de dire une parole de consolation, de sympathie, etc., pour quelqu'un en situation de souffrance ou éprouvé, ou encore ...

C'est seulement le 25 juin 2005 que j'ai fait l'expérience de combien suivre le Christ exige de 035_6rnous une option radicale. Alors qu'il est encore aujourd'hui, des gens qui me demandent toujours comment es-tu parti sans enterrer ton frère? etc.,  me voici aujourd'hui célébrant trois (3) ans d'ordination sacerdotale en écoutant en méditant encore au fond de moi l'évangile qui m'avait secoué, bouleversé jusqu'aux entrailles en entendant "laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu". "Qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas fait pour le Royaume de Dieu." Oui, Seigneur, te suivre exige de moi une option fondamentale et radicale jour après jour.

Mais comment te suivre dans la situation dans laquelle je suis aujourd'hui ? Comment annoncer le Règne de Dieu quand l'orage des douleurs physiques m'accable tellement au point que me voici très limité en mouvement, contact, etc. ? Comment continuer à conduire ma voiture alors que l'orage que je vis depuis deux ans maintenant ne semble pas finir et que le soleil ne brille toujours pas ?

Frères et sœurs, Jésus nous appelle qu'importe la nature de notre vocation. Il demande de nous non un "OUI avec des conditions" mais un "OUI sans aucune condition"

Célébrant aujourd'hui 3 ans depuis mon ordination sacerdotale et demain 3 ans depuis ma première messe d'action de grâce, je demande au Seigneur la grâce de la disponibilité pour le suivre en ne posant aucune condition et cela dans n'importe quelle condition physique. Que le Seigneur me donne la grâce de rester fidèle à lui et de réaliser jour après jour, les résolutions prises pour mon ministère sacerdotal comme me l'a rappelé le père Baudouin WATERKEYN dans son homélie à l'occasion de la Messe d'action de grâce à Sola le 09 /08/ 2009 :

"... On dit que l’Église marchait avec les pieds des prêtres. Les prêtres, rappelle-toi, sont en première ligne, s'ils trébuchent, l’Église ralentit, s'ils s'affaiblissent spirituellement, l’Église s'affaiblit. Mon cher Norbert, c'est ta chance que l'année 2009, de ton ordination est celle choisie par l’Église pour être l'année du sacerdoce, et qui invite les catholiques du monde entier à prier pour leurs prêtres, dont tu fais partie depuis hier, jour de ton ordination. Que toutes ces prières à ton intention t'aident à réaliser tes résolutions de retraite que tu m'as confiées, celles d'être un artisan de paix, apôtre de réconciliation, comme l'était le curé d'Ars, sensible aux cris de tous tes frères et sœurs, et d'être un prêtre humain, compatissant spécialement envers tous ceux et celles qui souffrent dans le monde.

DSCN1696rComme toi, mon cher Norbert, j'ai voulu pour la circonstance de ton ordination et première messe de vêtir mon habit "père blanc", je l'ai fait pour témoigner ma reconnaissance de tout ce que j'ai reçu de cette grande famille, et en mémoire de tous les pères blancs qui ont travaillé ici à Sola, dont on fêtera l'année prochaine le centième anniversaire.

En Europe, nous n'avons pratiquement plus de séminaristes ni de candidats "Pères Blancs". En Afrique il y en a près de 350 jeunes comme toi Norbert, qui se préparent à le devenir. (...). L'Église restera toujours "missionnaire", cette fête d'hier et celle d'aujourd'hui sont une invitation pour tous les jeunes de Sola, à prier pour qu'il y ait encore d'autres jeunes, dans cette paroisse et diocèse de Kongolo, de bonne volonté pour construire un monde d'amour, de partage et de paix. Aime et fais ce que tu veux, disait St. Augustin, à condition que ce ne soit pas un amour érotique mais qui vienne de Dieu. Soyez des vivants, n'ayez pas peur, vivez l’Évangile à plein tube, disait Jean Paul II, le grand ami des jeunes du monde entier.

En ce beau jour de l'aboutissement d'une vocation missionnaire, je voudrais citer quelques paroles de notre Fondateur, le Cardinal Lavigerie. ' Être missionnaire c'est quoi ?' ''Être apôtre, être envoyé par le Père comme mon père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Oui être missionnaire c'est être envoyé, par qui ??? par Jésus, par Dieu, pour faire quoi ??? l’œuvre qu'il m'a demandée et qu'il te demande d'accomplir que ce soit dans un hôpital de Lubumbashi ou dans un poste au Maghreb à Ghardaïa ... toutes ces nominations, et tu en auras d'autres sont secondaires, ce qui compte c'est d'être AMOUREUX DE JÉSUS ET DE LE RAYONNER ;  jadis on disait :

Être missionnaire ? pour sauver les âmes.

Puis on a dit : pour fonder l’Église.

Puis on a dit : pour la première évangélisation.

Puis : pour les tâches initiales.

Puis : pour Justice et Paix ...

Mon cher Norbert, tout cela est bon; ce qui compte c'est : RAYONNER L'AMOUR DE JÉSUS LA OU TU SERAS. (...).

Mon cher Norbert, que Marie ait une grande place dans ta vie de prêtre et de missionnaire, c'est le plus beau souhait que je puisse faire en cette occasion de ta première messe le jour de cette belle fête de l'Assomption. Que ta vie soit un Magnificat comme Marie l'a chanté lors de la première rencontre de Jésus et de Jean Baptiste comme nous venons de l'entendre dans l’Évangile d'aujourd'hui.


Magnificat

Tu commences depuis hier ta première journée de prêtre, j'en ai 18,800 !!! depuis mon ordination, je me permets de te donner un dernier conseil sous la forme d'une "hadisi" (histoire). Comme Jésus n'a jamais caché à ses apôtres, qu'il auront dur, que le sacerdoce et la vie missionnaire ce n'est pas de la confiture, le disciple n'est pas au-dessus du Maître... Tu as choisi l'Algérie, pays musulman. Là ou Lavigerie à choisi ses premiers missionnaires, tu n'auras pas beaucoup de consolations: conversions massives, baptêmes en abondance, Eucharistie par centaines, ... non. C'est Jésus qui a modelé le pot que tu es. Jésus te dit: "Norbert tu es mon vase d'argile, tu n'es pas encore achevé, tu es en train de prendre la forme de mon fils dit Dieu. Voici peut-être que tu vas bientôt te désoler parce que tu as pris quelques fêlures, cassures, brisures. N'oublie pas c'est la condition de tout vase. (L'histoire est celle d'une dame chinoise qui possédait deux grands pots chacun suspendu au bout d'une perche: un fêlé [que le père Baudouin disait que c'était moi] et l'autre parfait pas le moindre trou)."

La conclusion de l'histoire et de l'homélie du père Baudouin était: "Bonne chance, cher Norbert, et bon apostolat, à nous revoir à ton premier jubilé de 10 ans, ce sera pour moi : sûrement en voiturette de handicapé..." Baudouin. 

Bien cher Baudouin, merci pour cette homélie qui, dès le deuxième jour de ma vie comme prêtre me préparait déjà à vivre toute circonstance de la vie en pleine confiance, avec courage, endurance, foi, espérance ... tout en m’abonnant entre les mains du Seigneur et en implorant le secours Marial.

Merci et qu'il en soit ainsi aujourd'hui alors que je célèbre 3 ans de vie sacerdotale. Encore 7 ans pour notre rendez-vous. Toi en bonne forme et moi en voiturette de handicapé. 

A vous tous et toutes, ne jamais désespérer de la vie. Courage et confiance. Le Christ a vaincu le monde. Qu'il nous aide à tenir malgré la sorte d'orage que chacun, chacune traverse où traversera dans la vie.

Merci aussi pour votre aide afin que mes résolutions pour mon ministère sacerdotal deviennent des réalités.

P. MWISHABONGO MUKWANGA Norbert

Missionnaire d'Afrique.

1 août 2012

Bilan de santé à Paris

BILAN DE SANTE A PARIS

 

Paris, le 30 juillet 2012

Bien chers frères,  bien chères sœurs, paix et espérance !

C'est dans l'isolement que j'ai été hospitalisé pendant mon séjour de 3 jours et 3 nuits à l'hôpital Saint Joseph. J’ai été isolé parce que je venais de l'étranger et que j'avais été hospitalisé ailleurs. Par contre, je ne suis absolument pas isolé ici en communauté Rue Friant, où l'humour des uns et des autres se pratique avec le sourire et où la vie fraternelle et le souci fraternel sont, on dirait, des devises.

Oui, depuis mardi passé 24 juillet à 15h, j'ai été dans ma chambre à l'hôpital où tout de suite sur la porte de ma chambre était collé un papier : précaution en cas de contact avec le patient porter les gants et le sur-blouson. A la sortie se laver les mains avec de l'alcool.

DSCN2131

Le Père Norbert dans sa chambre à l'hôpital Saint-Joseph à Paris

… Enfin, j'ai donc passé trois jours pleins d'activités médicales que je vous raconte ici dans ce petit partage d'une semaine jour pour jour.

Lundi 23, je suis resté en communauté toute la journée.
 
Mardi 24 : Je me suis engagé à célébrer la Messe de 11h30 en communauté, messe à laquelle Anne et Patrick De B. ont participé, comme ils étaient venus me rendre visite à 11h25. Ils sont restés manger avec nous et nous avons eu un magnifique partage. J'ai eu en effet les fraiches nouvelles de Ghardaïa.

4h30 départ à l'hôpital où j'étais conduit par le confrère Pierre Jault et Sarti. Sarti est resté avec moi jusqu'à la fin des dernières formalités en chambre. Là nous avons, avec lui partagé sur la signification des noms: Sarti et Mwishabongo. Quelques minutes avant le départ de Sarti, Georges Riffault nous a rejoints. Les deux sont rentrés ensemble en communauté.

Après leur départ, mon docteur Interniste, Dr. K. (Généraliste) vient pour le contact et faire le point. Je reprends avec lui toute mon histoire et parcours médical. Il prend avec lui tout mon dossier médical et sort.

Après sa sortie, le temps de commencer le bilan de santé : urines et selles. (Le soir l'infirmière m'annonce que tout était ok. Rien à craindre pour les deux analyses.

Mercredi 25 : 7h30, deux infirmières étaient déjà dans la chambre pour le prélèvement du sang. (12 différentes prises de sang pour évidement 12 analyses différentes). 8h, un pot de 2 litres m'était donné. Fini de faire le petit besoin dans la toilette, il faut utiliser ce pot pendant 24h. J'en ai rempli 3. (de 8h à 8h Jeudi).

14h30 : 6 séances de radio : 4 de la colonne lombaire et 2 du fémur.
Mercredi 17h, le docteur interniste m'annonce que tout est bon pour l'instant. Mais la suite des analyses continue et cela sera à mon médecin traitant (Dr. B., Spécialiste Rhumatologue) de m'annoncer les résultats quand ils seront prêts.

Jeudi 26 : 7h30, L'infirmière de garde vient me donner mes médicaments. Puis elle m'annonce que mon docteur Interniste a prescrit pour moi deux ampoules de vitamine D3, car il semble que depuis un certain temps, je n'étais plus exposé au soleil. (J'éclate de rire. Car venant de l'Algérie où l'été frappait déjà bien bien... 40°c à l'ombre, mais bon, j'ai pris le contenu qui m'était déjà mis dans un verre. Bien sûr que les ampoules étaient cassées devant moi).

8h: une autre infirmière est venue prélever les urines dans les boites puis jeter les restes. A présent tu continue tes petits besoins dans la toilette. N'utilise plus les pots. C'est fini, m'annonce l'infirmière.

9h30, deux docteurs entrent dans ma chambre: Dr K., mon docteur Interniste, et une spécialiste je ne me rappelle plus en quoi. 30 minutes de séance de différents mouvements et analyses. Pour la première fois j'ai enfin un après midi de calme.

16h15, Jacques AMYOT, le responsable de la communauté de la rue Friant est venu me rendre visite. Un partage fraternel puis annonce des nouvelles communautaires. Avant de prier un Notre Père ensemble, il me dit "Eh bien mon cher, pourquoi tant de précautions pour entrer dans ta chambre ? Je lui explique. Il rit et me dit, « oh, je ne leur dirai pas que je viens d'Afrique du Sud alors ». Nous rions puis prions le Notre Père et il part.

Vendredi 27 : Rien de spécial de 7h à 10h sauf, un coup de téléphone d'un ami: Xavier DRIENCOURT, m'annonçant qu'il passerait à 15h pour me rendre visite.

A 10h30: mon médecin traitant, Dr. B. entre dans ma chambre. 1ère visite depuis mon hospitalisation. Il me fait le point du bilan fait depuis mardi jusque vendredi. Voici ce que je peux vous partager de notre entretien :

1. L'éventualité d'opération gauche : il me dit que dans leur décision, ils préfèrent commencer par la kiné. Et donc plus d'infiltration ni autre injection. Commençons avec la kiné et nous verrons ce que cela donnera. La lésion tendineuse supra-épineux est confirmée.
 
2. Hanche-dos : rien de nouveau que la confirmation de l'écart entre mes deux bassins (cfr. un de mes partages). Ce fait provoque alors que la colonne vertébrale est tordue et affaissée. (Il ne faut surtout pas s'affoler mon Père, me dit-il, rien de grave bien que cela ne veut pas dire moins douloureux.)

3. On voit évidemment que le fémur gauche n'est pas droit.

Conclusion :
a. Commençons d'abord par la kiné et nous verrons d'ici début septembre comment envisager la suite.

b. Voir un podologue pour une évaluation des radios du bassin et me faire une semelle adaptée pour la jambe gauche.

Je lui demande sur le port du corset : continue à le porter mon père. Nous verrons lors de notre prochain rendez-vous d'ici septembre comment envisage progressivement l'arrêt ou diminuer le temps de le porter par jour.

Puis il ajoute, tu continues avec les mêmes médicaments comme prescrits en Afrique du Sud. Mais d'ici deux semaines ils vont finir je lui dis, tu auras l'équivalent ici en France. Une ordonnance médicale te sera donnée. (Répondant à une de ses questions sur : "Mon père, envisageons l'impossible, que feras-tu si d'ici demain tu retrouves ta santé, voudras-tu rester un moment en France pour te reposer ou partir? Je préfère rentrer le même jour en mission. Il appartient aux supérieurs de me nommer. Il rétorque: « Tu es fou ou quoi! De toutes les façons cela n'est pas le cas. Mais, après un temps de souffrance pareille, il faut te reposer, tu dois être bien fatigué, cela se voit {...} Bien, on se voit début septembre car moi je pars demain samedi 28 pour mon congé bien mérité ».

A 11h15 : mon médecin Interniste entre et me donne les différentes prescriptions : ordonnance pour 30 séances de kiné pour l'épaule et 30 pour la colonne lombaire.

Ordonnance pour le/la podologue diplômé d’État. Ordonnance pour les médicaments. Tout mon dossier médical et enfin, lettre de sortie pour 13h.

J'appelle Georges et lui annonce de venir me chercher pour rentrer en communauté. J'appelle aussi l'ami Xavier mais dommage, c'est la secrétaire qui prend le téléphone. Je lui dis d'annoncer à Xavier de venir comme prévu à 15h pas à l'hôpital mais à la rue Friant car je sortais à 13h. Mais elle avait compris que j'avais demandé à Xavier de venir à 13h alors que moi je ne suis arrivé à la rue Friant qu'à 14h45.

Si cela n'est pas de l'indiscrétion de ma part et si telle serait le cas, j'espère être pardonné ; le docteur B. a même dit au Père chargé des malades qu'il me faut du temps de repos, que je puisse apprendre dans la vie à me reposer. (...).

Me voici donc de retour en communauté depuis vendredi 14h45. Mais avec un rhume qui me fait tousser toute les 2 - 3 minutes et un nez qui coule. Et bien, je vous assure que la toux suite au rhume et les douleurs de la colonne vertébrale... cela ne m'est pas favorable pour le repos à présent comme recommandé par mon mécanicien.

A vous tous et toutes, bonne semaine et bon début du mois d'août.
Alors que certains célèbrent: 75, 50, 25, ... de sacerdoce, moi je célèbrerai le 08/08, 3 ans d'ordination sacerdotale.


Fraternellement
Amicalement,
Norbert.


 

 

 

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